
Chikungunya : Une Épidémie Mortelle à La Réunion
2025-04-16
Auteur: Julie
La Situation Alarmante de l'Épidémie
Depuis le début de l'année 2025, La Réunion fait face à une crise de santé publique avec six décès attribués au chikungunya. Selon Santé publique France (SPF), ces tragiques incidents sont survenus chez des personnes de plus de 70 ans, souvent déjà souffrantes d'autres problèmes de santé. Bien que certains décès soient encore en cours d'investigation, les chiffres révèlent une réalité préoccupante.
Une Lueur d'Espoir ?
Cependant, SPF rapporte une légère baisse de l’épidémie, avec environ 4 900 cas confirmés durant la première semaine d'avril, une diminution par rapport à près de 6 300 cas la semaine précédente. Cette tendance pourrait indiquer la fin d'un pic épidémique, mais il faudra deux semaines supplémentaires pour une confirmation fiable.
Une Épidémie Sous-Estimée
Malgré les statistiques, il est possible que le nombre total de cas soit beaucoup plus élevé, car de nombreux malades ne se font pas dépister. Le responsable de l'agence régionale de santé (ARS) de La Réunion évalue à plus de 100 000 le nombre de Réunionnais touchés par le virus, un chiffre alarmant pour une île comptant près de 900 000 habitants.
Impact sur les Services de Santé
La vague de chikungunya a également engendré 224 hospitalisations, majoritairement pour des motifs liés à la maladie. Près d'un quart de ces cas concernait des bébés de moins de 6 mois, et 46 % des patients étaient âgés de plus de 65 ans.
Réaction du Gouvernement
Face à cette crise, une campagne de vaccination a été mise en place. Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a annoncé le lancement de 40 000 doses gratuites du vaccin Ixchiq, destiné aux personnes âgées et vulnérables.
Des Rappels Historiques
La situation actuelle rappelle une épidémie dévastatrice de chikungunya entre 2005 et 2006, qui avait touché 260 000 personnes et causé 225 décès. Depuis 2010, aucun cas n'avait été signalé jusqu'à cette recrudescence.
Alors que les autorités mettent tout en œuvre pour contrôler la situation, la vigilance reste de mise parmi les Réunionnais.