Santé

Chikungunya : l'épidémie à La Réunion s'aggrave, plus de 4000 nouveaux cas en une semaine !

2025-03-26

Auteur: Philippe

L'épidémie de chikungunya à La Réunion connaît une progression alarmante, avec plus de 4000 cas déclarés en une semaine. Les autorités de l'île française de l'océan Indien ont révélé ce mercredi 26 mars que la situation est désormais "généralisée sur tout le territoire". Entre le 10 et le 16 mars, 4156 nouveaux cas ont été recensés, marquant une augmentation de 16% par rapport à la semaine précédente.

À ce jour, 15 cas graves ont été signalés, comprenant huit adultes et sept nouveau-nés. L'afflux dans les services d'urgence a également connu une hausse significative, passant de 78 admissions la semaine dernière à 128 durant la période du 10 au 16 mars.

Depuis le début de l'épidémie en août 2024, un total de 13.594 cas a été rapporté à La Réunion. Malheureusement, les autorités sanitaires ont également enregistré les deux premiers décès liés à cette maladie virale transmise par le moustique tigre. Les personnes décédées étaient âgées de 86 et 96 ans, dont l'une avait des comorbidités.

En réponse à cette crise, le groupe pharmaceutique franco-autrichien Valneva a annoncé qu'il commence à fournir, dès début avril, 40.000 doses de son vaccin Ixchiq, prises en charge par les autorités sanitaires. Ce vaccin pourrait représenter un espoir pour les populations à risque.

La Haute Autorité de Santé a recommandé au début de mars de prioriser la vaccination des seniors de plus de 65 ans, des adultes présentant des comorbidités (hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires, etc.), et des agents de lutte anti-moustique. Pour l'instant, l'impact de cette épidémie reste bien inférieur à celui de 2005-2006, qui avait touché plus de 260.000 personnes et causé 225 décès.

Le professeur Patrick Mavingui, infectiologue basé à La Réunion, a averti que les projections indiquent un pic d'infections vers fin avril, exacerbant la nécessité d'une vigilance accrue. "Il va y avoir encore une dynamique forte de transmission d'ici là", a-t-il déclaré à l'AFP. Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a aussi exprimé des inquiétudes face à cette menace sanitaire, plaidant pour une mobilisation rapide afin de contrer l'épidémie.

La population est appelée à rester alertée et à prendre des mesures de précaution face à ce virus qui continue de se propager.