À mesure que ChatGPT gagnait en popularité à l’échelle mondiale, sa dangerosité potentielle a suscité des préoccupations croissantes. Des individus ont commencé à exploiter cette intelligence artificielle pour élaborer des malwares et soutenir des cybercriminels dans l’exécution de leurs attaques.

Ce phénomène inquiétant ne se limite pas aux cyberespionnages. Le shérif du département de police métropolitaine de Las Vegas, Kevin McMahill, a récemment déclaré que Matthew Livelsberger, un suspect dans une attaque à la bombe, aurait utilisé ChatGPT pour déterminer la quantité d'explosifs requise pour son acte criminel. En plus de cela, il aurait recherché des informations pour acquérir des feux d'artifice et un téléphone ne nécessitant pas de transmission d'informations personnelles.

"C'est une première inquiétante", a souligné le shérif, mettant en garde contre les nouvelles dimensions du crime facilitée par la technologie moderne. Ce type d'incident ne fait pas du tout la publicité qu’OpenAI espérerait pour son produit. En réponse à ces allégations, la société a rapidement réagi en affirmant sa volonté de collaborer avec les forces de l'ordre pour soutenir leurs enquêtes.

Une porte-parole de l’entreprise a également voulu relativiser la situation. Elle a insisté sur le fait que les informations utilisées par l'attaquant étaient déjà accessibles au public et que le chatbot avait même mis en garde sur les risques liés aux activités illégales. Ce cas soulève toutefois des questions cruciales sur le rôle des technologies avancées dans la facilitation des actes criminels.

L'usage de ChatGPT pour des activités malveillantes constitue certes une dérive préoccupante, mais il interroge aussi sur la nécessité d'une régulation plus stricte des outils d'intelligence artificielle. Les experts en sécurité s'accordent à dire qu'il est essentiel d'éduquer les utilisateurs sur les risques, tout en développant des mesures préventives pour éviter que ces technologies soient détournées de leur objectif initial.