Le rendez-vous tant attendu de Hachemi à Lyon a tourné au drame après que la préfecture du Rhône ait annulé l'événement, craignant des débordements similaires à ceux qui avaient eu lieu à Bruxelles et Lille. Malgré cette interdiction, des centaines de jeunes se sont rassemblés en Presqu'île, bien décidés à vivre leur moment de gloire.

Alors que Hachemi a respecté la décision en restant absent, les adolescents ont transformé l'aprè-midi en un véritable jeu de cache-cache avec les forces de l'ordre. Avant l'heure officielle fixée à 17h, la rue de la Barre s'est rapidement remplie de jeunes en quête d'adrénaline, courant sur le quai Jules Courmont, mettant leur sécurité en péril en traversant devant des voitures en pleine circulation.

Les CRS n'ont pas tardé à intervenir, chargeant à plusieurs reprises pour disperser la foule qui se montrait de plus en plus agitée. Selon des témoins, des gaz lacrymogènes ont été utilisés en réponse à des projectiles lancés par certains jeunes euphoriques, ajoutant à la tension ambiante.

Sur les réseaux sociaux, le préfet a lancé un appel désespéré pour rappeler aux jeunes : "Les quelques dizaines d’individus encore présents sont priés de quitter le secteur. Le rassemblement est interdit et a été annulé par son organisateur".

La tension est finalement retombée aux alentours de 19h, après près d'une heure et demie de chaos. Heureusement, aucune dégradation n'a été signalée et aucune arrestation n'a eu lieu, malgré l'intensité des affrontements. Toutefois, cet incident soulève des questions sur la sécurité des événements de grande envergure et sur le pouvoir d'influence des médias sociaux auprès de la jeunesse.