Dans l'école Victor-Hugo à Angoulême, les élèves n'ont pas l'habitude de dire 'Bonjour les enfants', mais plutôt 'Good morning everybody'. Chaque matin, parler anglais est devenu une routine incontournable pour ces jeunes apprenants. Ils suivent même des cours de mathématiques, de sciences et de sport entièrement en anglais, rendant l'apprentissage de la langue à la fois ludique et innovant.

Selon Education First, la France est parmi les moins performantes en anglais, se classant seulement au 49ème rang mondial. Pour inverser cette tendance alarmante, l'Éducation nationale a mis en place des initiatives pour encourager l'apprentissage dès le plus jeune âge.

À l'école, les enfants en classe de CE1, sous la direction de leur professeur Anaïs Dellarocca, participent quotidiennement à des activités en anglais. Lise, une élève de l'établissement, partage sa joie : "Nous faisons des jeux où il faut demander à nos amis de fermer les yeux pendant qu'on cache une carte au tableau. Ensuite, on doit poser des questions en anglais, c'est très amusant et facile !"

Anaïs introduit aussi 'The English Corner', où les élèves apprennent à se présenter, à parler de la météo et à exprimer leurs émotions. "C'est un espace où les élèves sont autonomes. Ils apprennent à dire la date et à discuter de leurs ressentis en anglais", explique-t-elle.

En CM2, l'intégration de l'anglais dans d'autres matières telles que les sciences, les maths et l'éducation physique représente un véritable défi éducatif. Léa Petit, une autre enseignante, souligne l'efficacité de cette méthode : "Cela rend les élèves plus compétents et les prépare mieux pour le collège. Grâce à cette approche, ils construisent des bases solides pour leur avenir."

L'Éducation nationale de l'académie de Poitiers a investi plus de trois millions d'euros dans ce projet novateur. Près de 1 500 élèves bénéficient de ce système d'enseignement précoce. Frédéric Perissat, le recteur de l'académie, précise que les professeurs reçoivent des formations spécifiques, notamment via des programmes comme Erasmus. "Ces langues étrangères intégrées dans les cours fondamentaux favorisent une maîtrise plus complète et stimulante de l'apprentissage dès le plus jeune âge. Les élèves développent des compétences variées et un esprit créatif qui enrichissent leur expérience scolaire."

En conclusion, cette initiative pourrait bien être le modèle de l'éducation du futur, où les élèves apprennent non seulement une langue étrangère, mais développent également des compétences essentielles pour leur vie personnelle et professionnelle. Ne restez pas à la traîne, suivez cet exemple avant qu'il ne soit trop tard !