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"C'est un véritable cauchemar !", disent les copropriétaires qui luttent contre le complotisme après des squats d'appartements

2025-03-18

Auteur: Philippe

À Annemasse, en Haute-Savoie, la situation des copropriétaires du Clos Greffier est devenue alarmante. Après avoir lutté contre l'occupation illégale de leurs appartements par deux individus ayant utilisé un faux syndic, ils sont confrontés à un retour inattendu de ces squatters, condamnés en juin 2024. Une enquête a été ouverte et la peur s'installe à nouveau au sein de cette résidence.

Un détenu revenant des ombres

« Quand cela va-t-il prendre fin ? » s'interroge un résident du Clos Greffier, dépassé par les événements. Les copropriétaires, qui avaient réussi à retrouver leurs appartements après des mois de squat, constatent avec effroi que l'homme de 39 ans et la femme de 58 ans, précédemment reconnus coupables de plusieurs délits, sont de retour dans leur immeuble. Florian Delarue, responsable du syndicat de copropriété IBG, confirme que les occupants récidivistes « ont défoncé les serrures et ont mis en place des caméras de surveillance. »

Le climat d'insécurité a été amplifié par le fait qu'ils semblent s'approprier la loge du gardien, considérée comme leur nouveau QG. Le président du conseil syndical, Mickaël Richard, souligne que « ces individus se prennent pour les maîtres des lieux » et filment les allées et venues des résidents, terrorisant ainsi tout le voisinage.

Des condamnations incomprises

Lors de leur procès, ces squatters avaient été condamnés pour des actes graves tels que l'appropriation illégale de biens immobiliers et l'escroquerie. L'homme, connu sous le nom de Monsieur S., a écopé de 15 mois de prison avec sursis, tandis que Madame A. a reçu une peine de 30 mois avec sursis, accompagnée d'une interdiction de revenir au Clos Greffier pendant trois ans. En attendant leur appel, qui doit être entendu le 19 juin, leur comportement va à l'encontre des conditions de leur peine.

Leur avocat, Maître Florent Francina, affirme avoir réagi rapidement en saisissant la justice pour faire respecter ces obligations. « Nous attendons une réaction ferme de la part des autorités, tant policières que judiciaires, » a-t-il déclaré.

Un harcèlement numérique inquiétant

De plus, il a révélé que depuis 2025, de nouvelles plaintes ont été déposées contre les squatters pour appropriation illégale et cyberharcèlement, alors que des vidéos calomnieuses circulent sur TikTok, insinuant des malversations par rapport à la gestion du syndic. Une vidéo vue plus de 60 000 fois accuse Florian Delarue d'être un « usurpateur. »

Mikaël Richard craint que cette situation n'évolue vers une forme de complotisme, affirmant que « nous faisons face à une organisation structurée et dangereuse. » Des représentations mensongères et des fausses autorisations circulent, insufflant la peur parmi les copropriétaires qui craignent pour leur sécurité.

La nécessité d’une prise de conscience collective

Les copropriétaires, bien qu'intimés à la peur, font preuve de solidarité. Ils espèrent l'intervention rapide des services judiciaires et trouvent du soutien parmi les élus locaux. La crise à laquelle ils font face est plus que jamais un appel à la vigilance et à l'unité. En attendant, ils doivent vivre avec la peur persistante d'un nouvel affrontement avec ceux qui ne semblent pas avoir appris leur leçon.

À Annemasse, la vérité est que des fous rôdent, et ces copropriétaires n'ont pas terminé leur lutte contre ce cauchemar. Comment cette situation va-t-elle évoluer ? La communauté se tourne vers la justice, mais la question reste ouverte.