Lundi, Israël a entamé la libération de 90 prisonniers palestiniens, qui sont essentiellement des femmes et des mineurs. Cette décision a été prise après que trois otages israéliennes ont été relâchées par le Hamas à Gaza. La liste des prisonniers libérés a été fournie par la Commission des affaires des prisonniers de l’Autorité palestinienne, révélant que tous avaient été arrêtés pour des délits allant du jet de pierres à des tentatives de meurtre.

Le bus transportant les détenus a quitté la prison d'Ofer, située près de Ramallah en Cisjordanie, au moment où des centaines de familles attendaient patiemment leur retour. La situation sur le terrain reste tendue, et le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné que la reconstruction du système de santé à Gaza serait « complexe et difficile » après plus de quinze mois de conflit, nécessitant un financement de plus de 10 milliards de dollars.

Le contexte de cette libération est marqué par des tensions entre les factions palestiniennes et Israël, ces derniers insistant sur le respect des engagements du cessez-le-feu. Plus d’une centaine de personnes attendaient en dehors du centre de détention, brandissant des drapeaux palestiniens et applaudissant à chaque mouvement près des grilles de la prison.

En parallèle, le Hamas a prévenu qu’il continuerait à défendre les intérêts des Palestiniens et s'est engagé à respecter l'accord de cessez-le-feu, tant qu'Israël ferait de même. Ce premier jour de cessation des hostilités a donc suscité des espoirs de paix et de consolidation des négociations pour libérer d'autres détenus.

La libération des trois otages israéliennes a également provoqué des scènes d’émotion intense à Tel-Aviv, où des rassemblements se sont tenus sur la place des otages. Des cris de joie ont raisonné parcourant la foule lors de leur arrivée, tandis que des écrans géants affichaient en direct les témoignages émotionnels des retrouvailles.

Alors que près de deux millions de Palestiniens à Gaza vivent des conditions de vie désastreuses, l’acheminement d’aide humanitaire s’intensifie, avec des centaines de camions traversant la frontière égyptienne. Cette aide est vitale pour les habitants qui doivent faire face à une grave crise alimentaire et à un accès limité aux soins de santé.

Cette période de trêve offre une lueur d'espoir dans un conflit qui dure depuis trop d’années, mais il reste à voir si les parties réussiront à instaurer une paix durable et à répondre aux besoins urgents de la population de Gaza.