Près de Ramallah, l’émotion monte parmi les familles palestiniennes attendant la libération de plus de 90 détenus, en majorité des femmes et des enfants, en échange de trois israéliennes libérées dans l’après-midi par le Hamas. Surplombant la prison militaire d’Ofer, des dizaines de personnes se rassemblent sur une colline, espérant voir leurs proches retrouver la liberté après un long mois de tensions.

La situation est tendue, car la trêve de 42 jours, qui permettrait d’échanger des otages et de libérer des prisonniers, dépend du respect des engagements mutuels, selon l’avertissement du Hamas. Ce dernier souligne que toute violation pourrait remettre en cause la paix précaire.

Dans la ville d’Al-Arich, d’où partent les camions d’aide humanitaire vers Gaza, la situation est tout aussi critique. Les camions, chargés de nourriture et de médicaments, peinent à passer les contrôles israéliens entre l'Égypte et Gaza. Les habitants de Gaza, qui souffrent d'une crise humanitaire sans précédent, espèrent que la trêve apportera un répit bienvenu, mais les besoins sont immenses.

À Tel-Aviv, la libération des otages a été accueillie avec des pleurs et des cris de joie. Les trois jeunes femmes, libérées après 471 jours, ont été rapidement transportées à l'hôpital Sheba pour y recevoir des soins médicaux et retrouver leurs familles. La tension s'intensifie alors que le compte des otages encore retenus reste élevé.

Le porte-parole des Brigades Ezzedine Al-Qassam a averti que la poursuite des attaques israéliennes pourrait gravement affecter la région. Pendant ce temps, les États-Unis et la communauté internationale font pression pour que le cessez-le-feu soit respecté, alors que des leaders mondiaux expriment leur soutien à la paix.

Le premier ministre britannique, Keir Starmer, a félicité la libération comme une étape positif mais a également exprimé que le chemin reste difficile pour ceux qui attendent encore le retour de leurs proches. Pendant ce temps, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré qu'elle était prête à envoyer plus d'aide, mais seulement en cas de garanties de sécurité.

Alors que les espoirs pour la paix restent fragiles, les habitants de Gaza font face à une vie quotidienne marquée par des pénuries de tout genre et une instabilité chronique. L'avenir reste incertain, et la communauté internationale continuera à surveiller de près la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de cette trêve délicate.