Le gouvernement israélien a donné son feu vert final à l'accord de cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza. Ce plan, approuvé par le Conseil des ministres tôt ce samedi, a été entaché par l'opposition de certains ministres d'extrême droite, mais il marque un tournant potentiel dans le conflit qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes au cours des 15 derniers mois.

Le cessez-le-feu devrait entrer en vigueur dimanche à 06H30 GMT, ouvrant la voie à l'échange d'otages, avec la libération de 737 prisonniers palestiniens. Cet accord, annoncé par le Qatar et les États-Unis, vise également à établir une "fin définitive de la guerre", selon les déclarations de Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, premier ministre du Qatar.

Le Hamas a déjà donné son accord pour respecter les termes de l'accord, mais pendant que la trêve se prépare, des frappes aériennes israéliennes continuent d'endeuiller la région, faisant plus de 100 victimes en quelques jours seulement.

Dans le cadre de cet échange, la première phase qui s'étendra sur six semaines prévoit la libération de 33 otages enfermés dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. En contrepartie, 737 prisonniers palestiniens seront relâchés, la majorité étant des femmes et des mineurs, dont beaucoup ont été arrêtés après le début des hostilités.

Parmi les prisonniers libérables se trouve Zakaria Zubeidi, ex-leader des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, connu pour avoir orchestré plusieurs attaques contre des civils israéliens. Les autorités israéliennes ont d'ores et déjà désigné 95 détenus qui seront libérés dès dimanche.

Les autorités prévoient également des points d'accueil le long de la frontière avec Gaza pour accueillir les otages, qui recevront des soins médicaux avant d'être transférés vers des hôpitaux. Dans la liste des premiers otages libérables figurent deux Franco-Israéliens, enlevés en même temps que leurs enfants début octobre.

Alors que des déplacés palestiniens commencent à envisager un retour chez eux après des mois de bombardements, ils font face à des destructions massives. Beaucoup sont déterminés à retourner sur leur terre, malgré le manque de ressources et les conditions de vie précaires. Un responsable humanitaire prévient : "La souffrance va continuer, mais il y a enfin un espoir".

L'accord, représentant un pas de plus vers une possible réconciliation, est le fruit de longues négociations. Les prochaines étapes incluront des discussions sur les modalités pour mettre fin au conflit, qui a déjà causé des pertes humaines et matérielles inestimables. La situation humanitaire à Gaza reste critique et la reconstruction sera un défi monumental.

Enfin, l'Autorité palestinienne a exprimé sa volonté de jouer un rôle actif dans la gestion de Gaza, alors que le Hamas, bien que sérieusement affaibli par le conflit, maintient toujours une part de pouvoir dans la région. Le cessez-le-feu pourrait marquer le début d'une nouvelle ère, mais le chemin vers la paix reste semé d'embûches.