Centre pour migrants à Écully : La Métropole de Lyon porte l'affaire devant la justice face au refus du maire
2025-01-21
Auteur: Marie
La tension monte à Écully, une commune de la Métropole de Lyon, alors que le projet de construction d'un centre pour migrants se heurte à l'opposition du maire, Sébastien Michel. Initialement, cette initiative avait pour but d'accueillir 70 jeunes migrants, notamment des mineurs non accompagnés. En réponse à ce blocage, la Métropole écologiste a décidé d'agir en justice en assignant la mairie en référé-liberté, une procédure qui permet d'intervenir rapidement pour protéger les droits des personnes concernées.
Les autorités ont souligné l'importance de fournir un abri à ces jeunes vulnérables. La rénovation des locaux d'Écully, qui ont déjà servi d'hébergement pour des réfugiés ukrainiens, s'inscrit dans un effort plus large visant à faire face à la montée exponentielle du nombre de mineurs isolés sur le territoire. En seulement trois ans, ce chiffre a explosé, passant de 1 200 à 3 000 jeunes migrants, mettant sous pression les trois centres d'hébergement existants, aujourd'hui saturés.
Pourtant, le maire d'Écully dénonce un manque de concertation de la part de la Métropole et refuse d'accorder les autorisations nécessaires à l'ouverture du centre. Dans une récente communication adressée à ses administrés, il a exprimé sa détermination à défendre l'identité de sa commune.
Les répercussions de cette situation sont sévères, avec un coût supplémentaire de six millions d'euros pour la location de chambres d'hôtel, conséquence de l'incapacité à fournir un hébergement adéquat. L'avocat de la Métropole a qualifié cette résistance de "détournement de procédure" et a pointé du doigt une situation qui rappelle des conflits passés, comme celui de la mairie de Nice qui avait tenté de bloquer l'ouverture d'importantes installations communautaires.
La défense de la commune, représentée par Me Philippe Schmidt, a toutefois insisté sur la nécessité de travaux de sécurité dans les locaux avant toute ouverture. En attendant, la justice administrative se prononcera sur cette affaire cruciale pour l'avenir des jeunes migrants. Ce développement soulève des questions fondamentales sur l'accueil et la protection des personnes les plus vulnérables dans notre société.