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Cédric Chouviat : Trois policiers renvoyés en procès pour homicide involontaire cinq ans après sa mort tragique

2025-01-03

Auteur: Sophie

Cinq ans après le décès tragique de Cédric Chouviat, trois policiers ont été ordonnés par les juges d'instruction à être renvoyés devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire. Ce scandale a éclaté suite à l'interpellation tendue de Chouviat, livreur de 42 ans, qui a crié "J'étouffe" à plusieurs reprises le 3 janvier 2020 à Paris. Cette décision a été confirmée par le parquet de Paris le 3 janvier, marquant un tournant dans une affaire qui a captivé l'attention nationale et suscité des manifestations pour la justice et les droits de l'homme.

Les juges d'instruction, dans leur ordonnance, ont qualifié le comportement des policiers de "non adapté, négligent et imprudent". Suite à cette décision, deux des policiers ont interjeté appel, ce qui requiert désormais une évaluation par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. Cela pourrait retarder encore davantage le processus judiciaire, ce qui préoccupe la famille de la victime.

L'avocat de la famille, maître Arié Alimi, a souligné l'importance de cette décision, rappelant le contexte dans lequel Cédric Chouviat avait été initialement présenté au public. "Une vie a été perdue, et la préfecture a déclaré qu'il ne s'agissait que d'un simple malaise cardiaque", a-t-il déclaré. Il estime également que la qualification d'homicide involontaire pourrait ne pas refléter la gravité des faits, suggérant que des violences volontaires seraient plus appropriées dans ce cas.

L'interpellation violente a eu lieu alors que Chouviat était plaqué au sol avec son casque de moto, conduisant à un état critique nécessitant hospitalisation. Malheureusement, il a été déclaré mort deux jours plus tard, le 5 janvier. Les rapports médicaux ont clairement indiqué que ses derniers mots, "j'étouffe", ont été prononcés à neuf reprises sur une période de treize secondes avant sa perte de connaissance.

Cette affaire a rappelé le cas tragique de George Floyd, dont la mort a incité des mouvements de protestation à travers le monde contre les abus policiers, en mettant en lumière les dangers du recours excessif à la force par les agents des forces de l'ordre. En attendant le procès, l'opinion publique scrute de près le système judiciaire et les réponses qui seront apportées aux tensions grandissantes autour de la brutalité policière et des droits civiques.