Santé

Ce test médical redouté par les femmes peut désormais être effectué à domicile (et il réduit les risques de cancer)

2025-01-24

Auteur: Emma

Les visites chez le gynécologue ne sont pas toujours des moments agréables, même si certains praticiens savent créer un climat de confiance. Néanmoins, il est essentiel pour les femmes de respecter les échéances de dépistage afin de prévenir certains cancers, notamment celui du col de l'utérus. En France, le dépistage du cancer du col de l’utérus est gratuit et s'inscrit dans un programme de santé publique.

Il est recommandé que toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans se rendent régulièrement chez un professionnel de santé, que ce soit un gynécologue, un médecin généraliste ou une sage-femme, afin de réaliser un frottis cervical. Cependant, l'Institut National du Cancer a révélé que plus de 40 % des femmes concernées ne se soumettent pas à ce dépistage, souvent en raison de la peur, de la gêne ou de la difficulté à trouver un professionnel de santé adéquat.

Une solution pratique pour les femmes anxieuses

Pour remédier à cette situation préoccupante, un nouveau système a été mis en place pour permettre aux femmes de réaliser ce dépistage dans le confort de leur domicile, sans anxiété ni doute. Des kits de prélèvement, disponibles uniquement sur ordonnance, peuvent maintenant être utilisés par les femmes.

Réaliser ce test à domicile offre l'avantage d'un environnement familier, où l'on se sent plus à l'aise. La procédure est similaire à celle pratiquée en cabinet médical : une écouvilllette est utilisée pour prélever des cellules sur les parois vaginales. Une fois prélevé, l'échantillon doit être envoyé à un laboratoire d'analyses pour être examiné. En fonction des résultats, si le test est négatif, un nouveau prélèvement sera nécessaire cinq ans plus tard. En revanche, si le test est positif, il faudra prendre rendez-vous chez un gynécologue pour effectuer un frottis traditionnel.

Des recommandations officielles pour rassurer

Ce système d'auto-prélèvement a été validé et recommandé par la Haute Autorité de Santé, qui a affirmé en 2019 que le dépistage du cancer du col de l'utérus pouvait aussi se faire à partir d'un auto-prélèvement vaginal (APV) pour les femmes n'ayant pas été suffisamment dépistées.

Cependant, il est important de noter que toutes les femmes ne pourront pas passer directement par ce moyen. Les premiers frottis, à partir de 25 ans (avec deux tests à réaliser à un an d'intervalle), doivent être effectués par un professionnel. Ce n'est que si ces tests se révèlent négatifs que les femmes pourront envisager de réaliser des auto-prélèvements à partir de 30 ans. Par ailleurs, l'auto-prélèvement est contre-indiqué pendant les règles, en cas d'infection vaginale, de grossesse ou d'antécédents de frottis anormaux.

La régularité des dépistages est cruciale pour détecter précocement d'éventuelles lésions précancéreuses. Selon l'Institut national du cancer, un suivi régulier permet de surveiller ces lésions et éventuellement de prévenir l'apparition d'un cancer. Il est enfin bon de rappeler que la santé doit primer, et qu'une consultation préalable avec un professionnel est toujours privilégiée pour aborder ces questions de manière sereine.