En juin 2024, Carrefour a achevé avec succès l'acquisition de 60 magasins Cora ainsi que 115 supermarchés Match, pour un montant avoisinant le milliard d'euros. Toutefois, cette transaction stratégique a été soumise à des conditions imposées par l’Autorité de la concurrence. Pour éviter un quasi-monopole dans certaines zones, l’Autorité a ordonné à Carrefour de céder huit de ses établissements, afin de préserver la diversité des offres pour les consommateurs.

Les villes touchées par ces fermetures

Carrefour a confirmé que parmi ces huit magasins, il y a 5 hypermarchés et 3 supermarchés situés dans les villes suivantes : Mercin-et-Vaux, Crouy, Cusset, Villers-Semeuse, Hévrouville-Saint-Clair, Nancy, Publier et Pavillons-sous-Bois. Initialement, Saint-Malo et Reims figuraient également sur la liste, mais ces villes ne seront finalement pas touchées par cette restructuration, selon des sources locales.

Pourquoi cette décision ?

L’Autorité de la concurrence a mis en lumière la présence excessive des magasins Carrefour et des enseignes Cora, rendant certaines zones vulnérables à une position dominante. Cela risquait de nuire à la concurrence locale, de réduire les choix pour les consommateurs, et de fausser le marché. En cédant ces magasins à d'autres entreprises, l'objectif est de garantir une concurrence saine, prévenant ainsi une éventuelle hausse des prix.

Quand ces supermarchés fermeront-ils leurs portes ?

Carrefour a un délai jusqu'à la fin de cette année pour identifier des repreneurs pour ces huit établissements. Le groupe doit aussi gérer la fermeture de son siège à Cora à Croissy-Beaubourg, ce qui entraînera la suppression de 340 postes. Cependant, la direction a promis d'offrir des solutions de reclassement aux employés concernés, notamment dans la région Île-de-France.

Conséquences pour les employés

Cette cession touche plus de 2 000 salariés, dont l’avenir est désormais incertain. Aucune entreprise n'a encore exprimé son intérêt pour reprendre ces magasins, laissant les syndicats, tels que la CFDT, exiger des garanties pour les travailleurs, y compris un pacte social qui assurerait des conditions de travail et des emplois stables. Carrefour n’entend pas abandonner ses employés et recherche activement des repreneurs fiables.

Impact sur les consommateurs

Pour les clients, cette décision pourrait entraîner des modifications dans l'offre locale. Si ces magasins sont acquis par d'autres enseignes, on peut envisager une diversification des produits et des prix. Toutefois, une fermeture prolongée pourrait temporairement réduire l'accès à certains services. De plus, il est important de noter que Carrefour planifie également d'autres changements significatifs à partir du 31 mars prochain.

Réactions des élus

Des responsables politiques locaux ont exprimé leur mécontentement face à cette décision. Ils craignent que la fermeture de ces supermarchés n'affecte des communautés déjà vulnérables, réduisant leur accès à des ressources essentielles pour la vie quotidienne. La situation reste délicate et le sort des employés ainsi que des consommateurs est à suivre de près.