Des trajets éprouvants pour les malades

Dans une situation alarmante, le CHU de Limoges a averti que sa radiothérapie est contrainte de fermer temporairement en raison de l'absence d'un radiothérapeute. Conséquence : des patients du département se voient obligés de parcourir jusqu'à trois heures par jour pour leurs traitements. Audrey, en plein soin, partage son indignation : « Passer de vingt minutes à trois heures de route, c'est un stress immense en pleine bataille contre la maladie. Je crains pour la transmission de mes documents médicaux. »

Les défis du quotidien pour les patients

Kelly, mère de jeunes enfants, n'est pas en reste. Elle décrit la fatigue d'un traitement déjà épuisant, ajoutée à un stress logistique insupportable : « J'ai terminé ma thérapie il y a deux semaines, et le contrecoup est terrible. C'était épuisant, et il est difficile de récupérer. » Le combat contre le cancer s'accompagne d'un parcours semé d'embûches.

Espoir d'une réouverture rapide, mais des doutes persistent

La direction du CHU espère une reprise de l'activité d'ici mi-mai. Pour cela, un processus de recrutement est en cours. Cependant, la méfiance plane. Ce service, déjà fermé en 2010 puis rouvert fin 2011, pourrait-il connaître un nouveau déclin ?

Un appel à la vigilance pour l'avenir de la radiothérapie

Le Dr Michel Kapella, président de l’association Rose en marche, tire la sonnette d’alarme : « Les installations ont été rénovées avec des technologies de pointe il y a quatre ou cinq ans. Il est impératif qu'elles ne ferment pas. Pour garantir leur fonctionnement, il faut impérativement des professionnels qualifiés. » En attendant une résolution, les patients continuent de faire le long voyage pour obtenir les soins vitaux dont ils ont besoin.