Le 18 janvier dernier, la justice indienne a rendu un verdict marquant en déclarant Sanjoy Roy, un homme de 33 ans, coupable du viol et du meurtre d'une jeune médecin de 31 ans à Calcutta. Les faits s'étaient déroulés en août 2022, lorsqu'elle avait été retrouvée sans vie dans l'hôpital où Roy était bénévole. Celui-ci a toujours clamé son innocence, affirmant qu'il était la victime d'un complot.

Le président du tribunal de Calcutta, Anirban Das, a indiqué que la peine serait prononcée lundi, alors qu'une foule de manifestants exigeait justice devant le tribunal, scandant des slogans tels que "Pendez-le, pendez-le !". La mère de la victime a exprimé sa profonde inquiétude quant à la confiance que le public porte au système judiciaire indien, déclarant qu'une condamnation sans peine de mort renforcerait la peur parmi la population.

Cette affaire attire l'attention sur des problématiques plus larges en Inde, où des milliers de femmes sont victimes de violences sexuelles chaque année. Selon les statistiques officielles, une femme est violée toutes les 15 minutes en Inde. Les organisations de défense des droits des femmes appellent à une réforme urgente dans le système judiciaire et le traitement des cas de violence faite aux femmes.

Le tumulte autour de ce procès fait également écho à des cas précédents où la lenteur de la justice concernant les crimes sexuels a provoqué une indignation populaire, poussant à des manifestations massives à travers tout le pays. Alors que la société civile exige des mesures concrètes pour protéger les femmes et assurer leur sécurité, ces événements soulèvent des questions cruciales sur l’efficacité et l’humanité de la justice en Inde.