Affaires

CAC 40 : Un effondrement historique suite à la guerre commerciale de Donald Trump !

2025-04-04

Auteur: Chloé

(BFM Bourse) - Ce vendredi, la Bourse de Paris est en chute libre, subissant une descente vertigineuse après le violent choc tarifaire infligé par l'ancien président américain Donald Trump. Le CAC 40, déjà en grand péril, plonge sous les 7 300 points, impacté par la réponse chinoise qui a promis des droits de douane de 34 % sur les biens importés des États-Unis, ajoutant à la tension déjà palpable sur les marchés mondiaux.

Hier, le marché français a connu la pire séance de son histoire depuis mars 2023. Actuellement, l'indice phare, le CAC 40, a perdu plus de 4 %, évoluant à 7 279,30 points vers 12h50, et se dirige droit vers sa plus mauvaise semaine depuis février 2022.

La situation est encore plus alarmante compte tenu du fait qu'une pandémie d'incertitudes économiques s'installe sur le marché. Le début de cette guerre commerciale, mettant en avant les taxes douanières, suscite des craintes de récession et d'un ralentissement significatif de l'économie mondiale.

Les places boursières internationales reflètent ce climat pessimiste : sur Wall Street, le Dow Jones a plongé de près de 4 %, tandis que le Nasdaq a enregistré une chute de près de 6 %. Ces baisses frappent sévèrement les portefeuilles des investisseurs et mettent au jour une inquiétude grandissante face à une contraction économique imminente.

Vincenzo Vedda, Chief Investment Officer chez DWS, décrit la réaction du marché comme une peur palpable, où les anticipations d'un ralentissement dominent les inquiétudes vis-à-vis de l'inflation. Le VIX, l'indice de la peur, a atteint des sommets, signalant une aversion accrue au risque parmi les investisseurs.

Cette spirale baissière engendre un véritable engouement pour les valeurs refuges, telles que les obligations d'État. Le rendement des obligations à 10 ans a chuté à 3,95 %, alors que les analystes examinent de près les implications économiques de telles mesures douanières. Alexandre Baradez, analyste chez IG France, souligne que le dollar a également perdu du terrain, renforçant l'idée que les États-Unis pourraient être perçus comme une partie du problème plutôt que la solution.

Les marchés des matières premières ne sont pas épargnés : le prix du pétrole a drastiquement chuté, avec le Brent perdant 5 %, touchant 66,44 dollars le baril, et le WTI s'enfonçant à 63,45 dollars. L'OPEP+ exacerbant ces craintes en prévoyant une augmentation de l'offre au-delà des attentes du marché.

Les investisseurs garderont un œil attentif sur le rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis, prévu à 14h30, avec un taux de chômage estimé stable à 4,1 %. La journée s'achèvera par une allocution de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, qui devrait fournir des indications cruciales sur la santé de l'économie américaine et la direction future des taux d'intérêt.

Du côté des actions, certaines ont enregistré des mouvements notables. L'opérateur satellitaire SES a vu son action augmenter de 3,9 %, tandis que Scor, le réassureur, a subi une chute de plus de 10 % après l'annonce de l'examen judiciaire de son ancien président. Les résultats décevants de Sodexo ont également entraîné une baisse de 6,6 %, accentuant le sentiment de crise sur les marchés.

Dans ce contexte troublé, les investisseurs s'inquiètent davantage des ramifications potentielles de cette guerre tarifaire sur l'économie mondiale, tournant à leurs pertes et le marchant vers des jours incertains.