(BFM Bourse) - Le CAC 40 connaît une chute significative à la mi-séance, sur fond d'inquiétudes croissantes concernant les futurs tarifs douaniers que le président américain, Donald Trump, envisage d'imposer. Les rumeurs entourant la nomination de personnalités réputées pour leurs positions anti-chinoises dans son administration exacerbent ces craintes.

Après avoir enregistré un gain de 1,2% la veille, l’indice parisien recule ce mardi, avec une perte de 1,1% à 7.342,61 points. L'ambiance est clairement marquée par les incertitudes concernant la politique commerciale de Trump, qui a promis de durcir les mesures à l'égard de la Chine, notamment par le biais d'une augmentation significative des tarifs douaniers.

D'après le Financial Times, Donald Trump pourrait nommer Benjamin Rubio et Mike Waltz respectivement au poste de secrétaire d'État et de conseiller en sécurité nationale. Considérés comme des "faucons" en matière de relations avec la Chine, ces nominations témoignent d'un changement de cap clair dans la politique étrangère américaine.

Les marchés financiers reflètent ces préoccupations. Le CSI 300, qui regroupe les plus grandes capitalisations des bourses de Shenzhen et Shanghai, a perdu 1,1%, tandis que le Hang Seng de Hong Kong baisse de 2,8% ce mardi. Cette atmosphère a des implications directes sur le secteur du luxe, particulièrement vulnérable aux tensions commerciales. Les actions de Kering chutent de 4,2%, LVMH perd 2,7% et Hermès cède 1,8%.

"Une intensification des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine pourrait miner la confiance des consommateurs chinois et compromettre le retour à la normale de l’économie chinoise", a déclaré UBS la semaine dernière, signalant une menace pour la reprise du secteur.

En revanche, Vinci et Eiffage affichent des hausses respectives de 0,3% et 0,2%, grâce notamment à Royal Bank of Canada qui a redémarré sa couverture sur ces titres avec un conseil à "surperformance".

Sur les autres marchés, la situation de l'euro ne s'améliore pas, avec une baisse de 0,25% face au dollar, s'échangeant à 1,0629 dollar. Cependant, le prix du pétrole connaît une légère augmentation, avec le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord qui grimpe de 0,85% à 72,44 dollars le baril et celui de décembre sur le WTI qui progresse de 0,87% à 68,63 dollars le baril.

Le climat économique mondial est donc à l'épreuve, et les investisseurs sont en alerte face à une possible escalade des tensions entre les États-Unis et la Chine, un sujet qui pourrait bien faire plier les indices boursiers à l'avenir.