
Budget 2026 : Le PS en première ligne !
2025-09-18
Auteur: Emma
Le Parti Socialiste à l'assaut du Budget 2026
Alors que la France se prépare pour une journée de mobilisation syndicale, le premier secrétaire du Parti Socialiste (PS), Olivier Faure, et sa délégation, ont présenté des exigences audacieuses au Premier ministre Sébastien Lecornu. Le PS vise à réduire de moitié les économies budgétaires prévues par le plan Bayrou, à revaloriser les salaires des travailleurs les plus modestes, à geler la réforme des retraites de 2023, et à adopter un plan solide pour soutenir les services publics.
Une rupture avec la politique actuelle
Les socialistes ne se contentent pas de rectifier le tir d'un gouvernement qu'ils ont partiellement contribué à faire chuter ; ils cherchent à donner une véritable orientation à gauche à ce budget. L'une de leurs propositions phare est la taxe Zucman, qui imposerait 2 % sur les patrimoines dépassant 100 millions d'euros.
Un enjeu crucial pour l'avenir
Le PS se positionne désormais comme l'arbitre du prochain budget. Pour éviter la censure, il exige une véritable rupture avec la politique qu’Emmanuel Macron a mise en œuvre. Cela pourrait leur permettre de récolter une partie de la colère populaire et de prouver leur utilité, réduisant ainsi les accusations de trahison formulées par LFI, avec qui la rupture est désormais assumée.
Un climat d'injustice persistant
Le successeur de François Bayrou ne doit pas négliger les messages des propositions socialistes. Impossible de procéder à des ajustements budgétaires, si le sentiment d'injustice persiste dans la société, où les plus riches continuent à s'enrichir tandis que les plus modestes peinent. Malgré les risques d'inconstitutionnalité, la taxe Zucman pourrait être la clé pour instaurer une taxation plus équitable.
Un débat sous tension
L'opposition du patronat et de la droite à toute forme d'imposition qui viserait les entreprises complique le débat. En proie à une exaspération grandissante face aux changements géopolitiques et à un discours inspiré par Trump, une part significative du milieu des affaires désigne la gauche comme son principal adversaire. Un choix qu'ils pourraient regretter alors que le véritable danger pour notre démocratie demeure l'extrême droite.
Le défi du PS en tant que petit groupe
La responsabilité du PS, avec ses 66 députés, est immense. Face à la tentation radicale de faire monter les enchères, il est crucial pour eux de conserver leur culture de gouvernement et leur engagement européen. L'instabilité actuelle paralyse non seulement la France, mais également l'action européenne à un moment où il est vital d'agir.
Appel à la collaboration
À l'intérieur du PS, certains, comme l'ancien président François Hollande ou Carole Delga, présidente de la région Occitanie, appellent à un compromis autour de revendications fermes. Le Premier ministre doit sérieusement envisager ces demandes, s'il souhaite préserver ce qui peut encore l'être.