Un Conflit Politique qui Continue

François Bayrou a un certain talent pour se faire des ennemis. Alors que l’opposition annonce sa chute au moment du vote de confiance à l’Assemblée nationale, le Premier ministre français n’a pas seulement vexé la gauche, mais également provoqué le courroux de l’Italie.

Les Accusations de Bayrou

Dans une interview très médiatisée, Bayrou a critiqué la taxe Zucman, soutenue par la gauche, qui impose un taux minimal de 2 % pour les patrimoines de plus de 100 millions d’euros. Il a averti d’un risque d’exil fiscal massif, évoquant un phénomène de "nomadisme fiscal" où des contribuables fuient à l’étranger pour profiter d’avantages fiscaux. Il a alors lancé : « L’Italie est aujourd'hui en train de faire une politique de dumping fiscal ! ».

La Riposte de Giorgia Meloni

Ses déclarations ont provoqué une onde de choc au-delà des Alpes. La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, n’a pas tardé à riposter : « Les affirmations infondées de François Bayrou concernant un prétendu "dumping fiscal" en Italie sont tout simplement stupéfiantes. »

L'Italie en Défense de Son Économie

Meloni a défendu la politique fiscale italienne, affirmant : « L’Italie n’applique pas d’incitations fiscales injustifiées pour attirer les entreprises européennes. Au contraire, sous notre gouvernement, nous avons doublé le taux d’imposition forfaitaire pour les résidents de l’étranger. » Elle a insisté sur la nécessité d’une économie « attractive et performante », mettant en avant la stabilité et la crédibilité de son pays, tout en glissant une remarque piquante sur la situation de son homologue français.

Un Climat Politique Tendu

Ce nouvel affrontement illustre les tensions croissantes entre les deux pays, alors que chacun défend son modèle économique dans un contexte européen toujours plus complexe. Les mots échangés laissent présager une bataille politique intense autour des questions fiscales dans les mois à venir.