Budget 2025 : L'Europe approuve le plan audacieux de la France
2025-01-22
Auteur: Sophie
Les ministres des Finances de l'Union européenne se sont réunis à Bruxelles le mardi 21 janvier pour donner un blanc-seing au plan budgétaire pour 2025 élaboré par le gouvernement de François Bayrou. Bien que le plan ait été approuvé, les experts notent que la réduction du déficit public s'avère moins ambitieuse que prévu par l'ancien Premier ministre Michel Barnier, qui avait été écarté en raison de la censure.
Ce feu vert était attendu, notamment après l'avis positif émis par la Commission européenne. Toutefois, tous les États membres ne bénéficient pas de la même clémence budgétaire. Sur les 27 pays de l'UE, six, y compris l'Allemagne, rencontrent des difficultés et seront évalués ultérieurement. Pour l'instant, le gouvernement Bayrou semble tirer son épingle du jeu.
Les autorités européennes ont examiné la "trajectoire budgétaire pluriannuelle" de la France, ce qui revient à évaluer la capacité du pays à résoudre ses enjeux budgétaires dans les années à venir, à l'image d'une notation de crédit. Cette évaluation est perçue comme crédible par les institutions européennes, offrant ainsi un répit à la France, bien que des efforts budgétaires restent impératifs pour le gouvernement.
Sans entrer dans des détails minutieux, le Premier ministre François Bayrou a dévoilé des mesures d'économies visant à réduire le déficit public de 6% du PIB en 2024 à 5,4% en 2025. Bien que ce chiffre soit moins ambitieux que les objectifs de Michel Barnier, Bayrou s'engage à intensifier les efforts par la suite pour respecter les obligations budgétaires. Cet engagement rassure les instances européennes, comme l'indiquent les observateurs : "Paris maintient son niveau d’ambition sur la période d’ajustement."
Pour Éric Lombard, le ministre français de l'Économie, cette approbation est un soulagement à court terme, mais le chemin reste semé d'embûches. La priorité demeure la construction d'un budget sans nuire au pouvoir d'achat des Français et sans découpler la croissance à travers une fiscalité excessive pour les entrepreneurs.
En parallèle, des voix s'élèvent pour inciter le gouvernement à repenser sa stratégie économique et structural. Des économistes mettent en garde que, si les réductions de dépenses sont nécessaires, une telle approche ne doit pas compromettre les investissements dans des secteurs clés comme la transition écologique et l'innovation.
Alors que la France s'aventure sur ce sentier budgétaire, le regard d'Europe est braqué sur elle, soucieuse de voir si elle saura équilibrer rigueur financière et prospérité nationale. À suivre...