Nation

Bruno Retailleau renforce sa position sur la régularisation des sans-papiers

2025-01-23

Auteur: Marie

Dans un tournant notable à droite, Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, a fait un pas décisif qui pourrait bouleverser la vie de milliers de sans-papiers en France. Le jeudi 23 janvier, il a adressé une nouvelle circulaire à tous les préfets, établissant une politique plus restrictive en ce qui concerne la régularisation des étrangers sans titre de séjour.

Cette circulaire de trois pages, que Le Monde a pu consulter, exige des préfets qu'ils recentrent la régularisation sur les travailleurs occupant des métiers en tension. Cela marque un changement significatif par rapport à la pratique actuelle qui privilégiait les régularisations basées sur des motifs familiaux ou personnels.

La loi immigration, entrée en vigueur en janvier 2024, a introduit des critères spécifiques pour la régularisation des salariés dans des secteurs en tension. Pour bénéficier de cette régularisation, il est impératif que ces travailleurs aient résidé en France pendant au moins trois ans et aient une ancienneté d'au moins douze mois dans un emploi correspondant à une liste prédéfinie de métiers. Paradoxalement, les portes se ferment pour ceux qui n'entrent pas dans cette catégorie, illustrant une approche de plus en plus rigoureuse du gouvernement.

La question de la régularisation des sans-papiers est devenue un sujet brûlant dans le débat politique français, avec des implications à la fois sociales et économiques. Les critiques affirment que cette politique durcit les conditions de vie déjà précaires des personnes concernées, les plongeant davantage dans l'illégalité. À l'inverse, le gouvernement défend sa position en soutenant qu'il cherche à protéger l'emploi des Français et à attirer uniquement des travailleurs qualifiés.

Un tel changement pourrait également exacerber les tensions entre les différents partis politiques, alors que la France se prépare à des élections cruciales. Les associations de défense des droits des étrangers avertissent que cette nouvelle politique pourrait revenir à créer une classe de travailleurs invisibles, piégés entre le besoin de réguler l'immigration et les droits humains fondamentaux.