
Boris Vallaud appelle à un « congrès de réconciliation » et de doctrine pour le PS
2025-03-12
Auteur: Chloé
Boris Vallaud, le chef des députés socialistes, a lancé un appel fort pour que le prochain congrès du Parti Socialiste (PS) soit un « congrès de réconciliation » et « de doctrine ». Dans une tribune diffusée le 12 mars, il a défendu l'idée d'une union de la gauche, mais à condition que celle-ci ne se fasse pas à n'importe quel prix.
Dans ce message, M. Vallaud insiste sur la nécessité d'aller au-delà d’un simple congrès. Après la fracture constatée lors du congrès de Marseille en 2023, il affirme que ce futur congrès pourrait être « le pire ou le meilleur de nous-mêmes ». Il met en garde contre les dangers de se replonger dans le passé marqué par ressentiments et vengeances.
« Le pire serait de ressasser le passé, de céder à des divisions internes. Le meilleur serait de préparer l’avenir », argue-t-il. Il appelle à une réelle réflexion sur les doctrines du PS, en proposant notamment une doctrine municipale à soumettre aux Français en 2026, ainsi qu'une vision pour le pays orientée vers la fraternité.
Boris Vallaud n’hésite pas à reconnaître que le PS doit travailler à un projet commun qui serve de point de ralliement. Face à la candidature du premier secrétaire sortant Olivier Faure, il souligne qu’il ne s'agit pas de tout détruire, mais d'agir avec courage pour renforcer le parti. « Tout est entre nos mains », affirme-t-il avec conviction.
Il avertit cependant que le redressement ne peut être fondé sur des accords de circonstances qui ne feraient que masquer les enjeux réels. À l'inverse, il propose de rassembler les forces du parti dans un esprit de camaraderie, mettant en avant l’idée que « réconciliés, les socialistes pourront jouer un rôle central dans l'union de la gauche ».
Vallaud conclut en déclarant que l'objectif du PS doit être de construire un projet ambitieux pour la gauche, capable de remporter les élections face au Rassemblement National dès le premier tour en 2027, car il estime que le Front républicain est fragile et n'est plus une garantie pour le second tour.
Cette annonce intervient dans un contexte où le PS cherche à se reconstruire après des échecs électoraux récents et à proposer une alternative crédible face à l'extrême droite qui se renforce. Ainsi, les enjeux du futur congrès sont cruciaux pour l'avenir non seulement du PS, mais de l'ensemble du paysage politique français.