Le climat à Sanaa, au Yémen, devient de plus en plus alarmant.

Le coordinateur des Nations-Unis pour l’aide humanitaire, Julien Harneis, a récemment dénoncé une frappe israélienne sur l’aéroport de la capitale, déclarant qu’il s’agissait d’un « lieu civil » utilisé par les Nations-Unies et créant une situation catastrophique pour les opérations humanitaires dans la région. Ces frappes, qui ont eu lieu jeudi, surviennent dans un contexte de crise humanitaire intense, où des millions de Yéménites dépendent de l’aide humanitaire alors qu'ils luttent pour survivre.

L'aéroport de Sanaa, une bouée de sauvetage

« Si cet aéroport ne fonctionne plus, cela paralysera les opérations humanitaires », a averti Harneis, globalement préoccupé par la situation. Les attaques israéliennes ont fait plusieurs victimes, dont des membres de l’ONU, et ont touché des infrastructures essentielles au fonctionnement de services civils, notamment ceux du Comité international de la Croix-Rouge. Ces derniers mois, la guerre au Yémen, qui dure depuis 2014, a occasionné des pertes humaines colossales et des souffrances indescriptibles.

Des bombardements à proximité d'un vol civil

La situation a atteint un sommet tragique lorsque, lors des frappes, un avion de ligne de Yemenia Airways transportant des passagers, dont des Yéménites en détresse, était sur le point d’atterrir. Harneis a signalé qu'une frappe avait eu lieu à seulement 300 mètres de la piste d’atterrissage. « Cela aurait pu être bien pire », a-t-il commenté, exprimant sa peur pour les civils.

Une escalade de violence

Dans une déclaration plus large, Harneis a rappelé que les parties impliquées dans le conflit ont des obligations précises : « Elles ne doivent pas frapper des cibles civiles. » Les frappes israéliennes, qui sont justifiées par les autorités comme étant des actions militaires contre les rebelles houthis, continuent de soulever des inquiétudes mondiales, accentuant le débat sur le respect du droit international humanitaire.

Situation critique à Gaza

Parallèlement, la situation à Gaza reste tout aussi désastreuse. L'Organisation mondiale de la santé a annoncé que l'hôpital Kamal-Adwan a été mis hors service après une frappe israélienne, renforçant l'idée que la population civile est piégée dans le feu croisé des hostilités découlant de la guerre israélo-palestinienne. L'hôpital est vital, ne serait-ce que pour les premiers secours en plein cœur d'une crise humanitaire aggravée.

Ensemble dans la douleur

Ce contexte tragique est amplifié par des manifestations de la communauté internationale, appelant à la cessation des hostilités et à un accès humanitaire significatif pour les régions touchées par les conflits. Tandis que les autorités continuent de s'accuser mutuellement et que les souffrances des populations civiles se multiplient, une question essentielle demeure : quand la paix sera-t-elle atteinte dans cette région meurtrie par la guerre ?

À l'heure où la violence et la tragédie semblent prendre le pas sur l’espoir de réconciliation, le monde continue de suivre de près l'évolution dramatique de ces situations au Proche-Orient.