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Bernard Arnault s'oppose à la surtaxe des entreprises françaises, le gouvernement défend sa décision
2025-01-29
Auteur: Jean
Bernard Arnault s'oppose à la surtaxe des entreprises françaises
Le mardi 28 janvier, Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH, a exprimé sa ferme opposition à l'augmentation des impôts sur les entreprises qui sera mise en œuvre dans le budget 2025. Il a décrit cette surtaxe comme une mesure qui menace le « made in France » et encourage la délocalisation des emplois. Dans une allocution après la présentation des résultats du groupe, Arnault a pointé du doigt le contraste entre l’optimisme économique qu’il a observé aux États-Unis et la réalité fiscale en France, qu'il juge très décourageante.
Réaction du gouvernement
Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, a réagi en exprimant sa compréhension pour la colère d'Arnault, tout en défendant cette surtaxe comme un effort temporaire pour faire face à un contexte budgétaire difficile. Elle a souligné l'importance pour tous de contribuer durant cette période de contraintes, en soulignant l’objectif de maintenir le déficit à 5,4 %. Le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, a également fait remarquer que la France doit réduire ses dépenses publiques et équilibrer son budget malgré la réticence de certains grands entrepreneurs à accepter ces mesures.
Conséquences pour l'économie française
Arnault a ajouté que la fiscalité aux États-Unis, où les taux d'imposition sont en baisse et où les ateliers bénéficient de subventions, rend son pays d'origine moins attractif pour ses activités. Lors de sa prise de parole, il a mis en garde que cette augmentation des impôts pourrait sérieusement nuire à l’économie française et inciter davantage d’entreprises à envisager des délocalisations vers des marchés plus favorables.
Impact de la surtaxe sur les grandes entreprises
De plus, lors de cette interview, le PDG a laissé entendre que cette surtaxe pourrait toucher des entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 3 milliards d'euros, telles que LVMH, et pourrait potentiellement rapporter jusqu’à 8 milliards d'euros à l'État. Dans une période où LVMH a récemment annoncé une chute de 17 % de son bénéfice net, la tension entre les grandes entreprises et le gouvernement s’intensifie.
Critiques de la gauche
Les critiques à gauche ne se sont pas fait attendre. Des représentants politiques ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme un manque de patriotisme de la part d'Arnault, lui reprochant de chercher à éviter des impôts en France tout en menaçant de délocaliser son entreprise à l'étranger.
Questions fondamentales sur l'industrie française
Au-delà de la polémique sur les impôts, cette situation soulève des questions fondamentales sur l'avenir de l'industrie française et la nécessité d'un équilibre entre compétitivité économique et responsabilité sociale.