Divertissement

Benjamin Lavernhe, l'abbé Pierre en biopic, brisé par des révélations choquantes

2024-11-12

Auteur: Philippe

Benjamin Lavernhe, qui a brillamment interprété l'abbé Pierre dans le biopic "L'Abbé Pierre, une vie de combats" sorti en 2023, a exprimé sa profonde consternation face aux accusations d'agressions sexuelles qui frappent l'homme d'Église. Dans une interview émotive diffusée le 10 novembre sur France 2, il a déclaré : « Comment un homme capable d'accomplir des actes aussi extraordinaires a-t-il pu se comporter ainsi ? »

Lavernhe a décrit sa réaction en apprenant les accusations, qui comprennent 25 témoignages, dont certains évoquent des incidents potentiellement assimilables à des viols, touchant même des mineurs, et s'étendant sur plusieurs décennies, des années 1950 aux années 2000. « C'est terrible. Je pense aux victimes. C’est épouvantable, » a-t-il ajouté. L'acteur de 40 ans a fait part de son « effroi » et de son sentiment de trahison, soulignant la dualité complexe de la nature humaine : « On ressent une grande tristesse et de la sidération. C’était un ami, bien que je ne l’aie jamais rencontré personnellement. »

Le film, réalisé par Frédéric Tellier et présenté hors compétition au Festival de Cannes 2023, mettait en lumière le parcours tumultueux du prêtre, reconnu pour son engagement auprès des plus démunis. Selon Lavernhe, l’équipe du film est désormais « effondrée » suite à ces révélations, qui remettent en question l'héritage de l'abbé Pierre, décédé en 2007.

Pour aller plus loin, certaines voix dans l'Église affirment avoir été au courant de ces accusations depuis plusieurs décennies. L'archevêque Éric de Moulins-Beaufort a déclaré : « Se dire qu’on est passé à côté de ça, eh bien, c’est ça qui est le plus terrible. » De plus, des survivants des abus demandent maintenant une plus grande transparence et des responsabilités de la part de l'Église. Les conséquences de ces révélations pourraient influencer non seulement la perception publique de l'abbé Pierre mais aussi ouvrir un débat plus large sur la lutte contre les abus au sein des institutions religieuses. Benjamin Lavernhe a conclu en disant : « Il nous faudra du temps pour nous remettre de cette nouvelle réalité choquante. »