« Il faut dix ans pour devenir un bon journaliste », aurait un jour déclaré Thomas Sotto. Benjamin Duhamel, Aurélie Casse, Eliot Deval, Agathe Lambret et Amélie Carrouë, des figures montantes de l’information en France, cumulent à eux cinq un peu plus de cinquante ans de carrière. Bien moins que Michèle Cotta à elle seule, mais leur avenir s’annonce tout aussi prometteur.

Lors d’une rencontre inédite dans les locaux du Figaro par une journée pluvieuse de novembre, une ambiance décontractée se dégage en particulier entre les membres masculins du groupe. "Ah, toujours CNews devant !" plaisante Benjamin Duhamel, taquinant Eliot Deval, qui représente la chaîne du groupe Canal+, dont les audiences ont dépassé celles de BFMTV depuis la rentrée.

Un point commun les unit tous : chacun a démarré sa carrière sur une chaîne d’information en continu, où ils ont tous occupé plusieurs postes, souvent ingrats, de la rédaction des célèbres bandeaux d’actualités au terrain, en passant par la programmation. Cette diversité d’expériences leur a permis d’acquérir une vision unique du paysage médiatique français.

À l'heure où le PAF (Paysage Audiovisuel Français) connaît une transformation rapide, engendrée par l'avènement des plateformes numériques et les nouvelles attentes des téléspectateurs, cette nouvelle génération de journalistes pourrait jouer un rôle clé. Leur capacité à s'adapter à un monde de l'information en constante évolution est sans conteste l'un de leurs plus grands atouts.

Nous sommes à un tournant historique, où l'engagement et l'authenticité des présentateurs sont plus importants que jamais. Ces journalistes, qui ne cessent de monter en puissance, semblent prêts à relever ce défi. Alors que des débats émergent autour de la désinformation et de l'importance de la véracité des sources, leur voix pourrait devenir celle d'une nouvelle époque pour le journalisme en France.