
Ben & Jerry’s : La lutte entre engagement social et commerce prend une tournure glaciale !
2025-09-18
Auteur: Pierre
Quand l'activisme rencontre le monde des affaires
Jusqu'où un fabricant de glaces peut-il défendre ses convictions ? C'est la question brûlante qui se pose alors qu'un vent glacial souffle entre les fondateurs de Ben & Jerry's et leur propriétaire Unilever.
En 2000, Ben Cohen et Jerry Greenfield avaient vendu leur entreprise, fondée vingt-deux ans plus tôt, pour la somme mirobolante de 326 millions de dollars. Mais ils ont veillé à préserver leur âme : Unilever avait promis de leur laisser une liberté totale pour défendre leurs valeurs humanistes. Pendant plus de deux décennies, ce partenariat semblait fonctionner parfaitement. Cependant, la recent polarisation des débats publics a perturbé cet équilibre délicat.
Démission surprise et tensions croissantes
Le 17 septembre dernier, à l'âge de 74 ans, Jerry Greenfield a annoncé sa démission spectaculaire, déclarant qu'il se sentait "muselé" par son actionnaire. Les relations entre les co-fondateurs et Unilever se sont sérieusement détériorées depuis qu'en 2021, Ben & Jerry’s a décidé de boycotter les territoires palestiniens occupés, en s'appuyant sur les "valeurs" de la marque. Unilever, soucieux de son image, s'est rapidement distancé de cette position.
Depuis, Ben et Jerry dénoncent ce qu'ils qualifient de censure, concernant des sujets allant de la guerre à Gaza à la diversité et même à l'administration Trump, mettant en lumière un conflit de valeurs qui va au-delà de simples affaires.
Un avenir incertain pour l'icône glaciaire
L'ampleur des dissensions soulève des inquiétudes sur l'avenir de Ben & Jerry's. Comment une entreprise connue pour son engagement social peut-elle naviguer dans un monde où les opinions sont si polarisées ? L'héritage de Cohen et Greenfield sera-t-il suffisant pour maintenir leur vision dans un paysage commercial de plus en plus conflictuel ? Une chose est certaine : le débat sur la place de l'activisme dans le monde des affaires ne fait que commencer.