
"Bas les pattes!": La montée de la contestation contre Donald Trump aux États-Unis
2025-04-07
Auteur: Emma
Ces dernières semaines, les États-Unis ont connu une vague de manifestations à l'encontre de la politique de l'ancien président Donald Trump. Plus de trois mois après son retour à la présidence, des milliers d'Américains se sont mobilisés pour faire entendre leur voix, dénonçant notamment les coupes dans les aides sociales, l'éducation et la recherche, ainsi que les licenciements massifs au sein de la fonction publique.
Le 29 mars, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant des magasins Tesla à travers le pays. Cet événement s'inscrivait dans le cadre d'une journée mondiale d'opposition à Elon Musk, homme d'affaires proche de Trump, désormais à la tête d'une commission gouvernementale chargée de traquer la fraude et de réduire les dépenses du budget fédéral. À Manhattan, entre 500 et 1 000 personnes ont scandé des slogans appelant à la démission de Musk, lui demandant de « partir ».
La mobilisation a été orchestrée par plusieurs groupes citoyens, dont le collectif écologique Planet Over Profit. Les participants affirmaient que « stopper Musk pourrait sauver des vies et protéger notre démocratie ». Des actes de vandalisme dirigés contre Tesla se sont également multipliés, le gouvernement qualifiant des attaques isolées comme du « terrorisme intérieur ». Selon le FBI, ces actes problématiques résultent d'individus isolés.
Une nouvelle manifestation a eu lieu le 5 avril, à l'appel de divers mouvements citoyens de gauche, dénonçant ce qu'ils appellent l'« accaparement du pouvoir » par Trump. Soutenue par le Parti démocrate, cette mobilisation, dénommée "Hand off!", a vu des milliers de personnes se rassembler au National Mall à Washington, brandissant des pancartes exhortant à « ne pas toucher à la sécurité sociale » et dénonçant l'émergence d'une nouvelle forme de fascisme.
Des voix politiques de premier plan ont pris la parole pour dénoncer la gestion actuelle des affaires publiques. Jamie Raskin, membre de la Chambre des représentants, a déclaré : « Aucune personne dotée d'un sens moral ne veut d'un dictateur qui saborde l'économie. » Les manifestants ont présenté un front uni, affirmant leur inquiétude quant à l'avenir des institutions démocratiques et aux droits individuels.
Depuis son retour à la Maison Blanche, Trump continue de revendiquer une légitimité populaire pour justifier ses décisions. Les organisateurs, dont le mouvement Indivisible, exhortent à sortir dans la rue pour faire entendre leur message : "Bas les pattes!". Ce collectif, fondé pour résister aux politiques de Trump, regroupe des milliers de groupes locaux à travers le pays.
À New York, une manifestante travaillant dans l'éducation supérieure a partagé son inquiétude concernant les attaques sur le système de recherche, soulignant les répercussions sur les bourses pour les étudiants et chercheurs. Parallèlement, des manifestations similaires se sont également tenues à Berlin, Paris, Rome et Londres, témoignant d'un mouvement de contestation global contre les politiques du président.
La question qui se pose désormais est : jusqu'où ira cette mobilisation? Pourrons-nous assister à un véritable changement dans la dynamique politique américaine?