Avec « Gladiator II », Ridley Scott nous replonge dans l’arène pour des combats épiques et des intrigues politiques fascinantes
2024-11-11
Auteur: Chloé
CINÉMA - Maximus a laissé sa place au jeune Lucius qui prend d’assaut le Colisée dans le très attendu « Gladiator II ». Sorti ce mercredi 13 novembre, ce second volet tant espéré du chef-d'œuvre de Ridley Scott, initialement présenté en 2000, promet de séduire les fans de la saga. Paul Mescal incarne Lucius, un nouveau héros dans une distribution presque entièrement renouvelée, une tâche délicate mais réussie.
Il faut l'admettre, c'est avec une certaine appréhension que l'on retourne dans l'arène, 24 ans après l'original. « Gladiator » est un pilier du cinéma, un film culte considéré comme presque intouchable. Ridley Scott a donc pris un risque audacieux en s'appuyant sur cet héritage tout en tentant de réinventer cette histoire emblématique.
« Gladiator II » se déroule 16 ans après les événements tragiques ayant mené à la mort de Maximus et de Commode (Joaquin Phoenix) dans le Colisée. Ce nouveau chapitre suit le parcours d'Hanno (Paul Mescal), un Romain élevé par le peuple numide, autrefois connu sous le nom de Lucius. Après une invasion menée par le général Accacius (Pedro Pascal) et la perte de sa femme, il est capturé et emmené à Rome, puis devient l'objet de l'ambition de Macrinus (Denzel Washington), un promoteur de gladiateurs sans scrupules.
Un divertissement impressionnant
Comme son prédécesseur, « Gladiator II » coche toutes les cases typiques d’un blockbuster hollywoodien : des scènes de combat spectaculaires, des décors à couper le souffle, et une réalisation visuellement éblouissante. Les paysages, tantôt naturels, tantôt artificiels, et les costumes sont tout simplement magnifiques. Les affrontements, qu'ils soient sur terre ou en mer, émerveillent à chaque instant.
Cette fois-ci, l’arène brille par ses combats peu communs. Lucius devra faire face non seulement à d'autres gladiateurs, mais aussi à des animaux fascinants comme des singes sauvages, un rhinocéros, et même des requins, des choix qui ajoutent une touche d'innovation à cette saga historique.
Lucius se révèle rapidement être un leader charismatique, capable de captiver la foule par sa force brute et sa bravoure. Son objectif ? Venger sa famille tout en naviguant dans les intrigues politiques obscures qui assaillent Rome, notamment par l'intermédiaire de Lucilla (Connie Nielsen), qui découvre que Lucius est son fils avec Maximus. La dynastie des empereurs jumeaux Caracalla (Fred Hechinger) et Geta (Joseph Quinn) fait également son apparition, ajoutant une couche supplémentaire de conflit au récit déjà riche.
Des clins d'œil abondants
Les références au film de 2000 sont omniprésentes. À part Connie Nielsen et Derek Jacobi (qui revient sous le personnage de Gracchus), les clins d'œil sont légion, ce qui engendre inévitablement des comparaisons avec l'œuvre originale. Scott fait appel à la nostalgie tout en tentant d'établir une nouvelle personnalité pour son récit.
Alors que le premier « Gladiator » portait sur la vengeance d’un homme contre un autre, « Gladiator II » se concentre sur une lutte plus complexe entre cinq protagonistes. Hanno, au centre de cette danse violente, doit gérer ses relations avec différentes forces antagonistes — le général Accacius, la mère qui l’a abandonné, l'esprit intraitable de Macrinus, et l’empereur sans scrupules Geta.
La performance de Paul Mescal, avec sa transformation physique impressionnante, pardonne beaucoup, sans oublier l'excellente prestation de Denzel Washington et de Joseph Quinn, qu'on a pu voir dans « Stranger Things ».
En définitive, « Gladiator II » est un excellent divertissement, un film à la fois épique et visuellement splendide. Certes, l’ombre du premier film peut parfois sembler trop envahissante, mais cela suffit à peine pour ternir le plaisir de revoir le réalisateur emblématique à l’œuvre, nous laissant sur des mots puissants comme « Force et honneur ».