Nation

Aux obsèques de Jean-Louis Debré, la fin d’un monde

2025-03-11

Auteur: Julie

À l'entrée de Saint-Louis-des-Invalides, Sylvie Gir, la secrétaire générale du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale, attend ses députés pour leur rendre hommage à Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel, décédé à l'âge de 76 ans. Sa famille a souhaité que l'événement se déroule sans places réservées, permettant ainsi aux figures politiques de se mêler librement.

La cathédrale, pleine à craquer, a accueilli de nombreux anciens ministres, députés, et sénateurs, dont François Bayrou et des membres du Conseil constitutionnel, tous réunis pour saluer la mémoire de celui qui a été un pilier du chiraquisme. Mgr Antoine de Romanet, évêque aux armées, a officié la cérémonie en célébrant la vie et l'œuvre de Jean-Louis Debré. Valérie Bochenek, sa compagne et coautrice, a partagé des anecdotes touchantes sur leur vie ensemble, soulignant la passion indéfectible de Debré pour la scène après être devenu acteur à 76 ans.

Les chiraquiens étaient au rendez-vous : Claude Chirac, François Baroin, Alain Juppé, Michèle Alliot-Marie, parmi d'autres, ont tous tenu à rendre hommage à cet homme qui a tant marqué la politique française. Même François Hollande, malgré leurs différences politiques, était présent, preuve du respect que suscitait Debré. En revanche, Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron, qui ont souvent fait l’objet de critiques de sa part pour leur manque d'empathie, ne se sont pas montrés, renforçant le sentiment d'une ère politique révolue.

Jean-Louis Debré n’était pas seulement un homme de loi, mais aussi un personnage public aimant les projecteurs. Sa célèbre déclaration, « Je suis un jeune comédien », révèle son humour et sa détermination à rester actif au-delà de l'âge. Ces obsèques marquent la fin d'un chapitre pour la droite française, qui semble aujourd'hui à un tournant. Les présents ont témoigné de l'impact durable laissé par Debré, tant dans le paysage politique que dans leur cœur.