ÉCONOMIE - Un coup dur pour les employés et les clients. Ce mardi 5 novembre, le groupe Auchan a annoncé son intention de fermer une dizaine de ses magasins en France, ce qui pourrait entraîner la suppression de 2 389 emplois dans les mois à venir !

Les fermetures concernent principalement des points de vente jugés non rentables. Parmi eux, trois hypermarchés situés à Clermont-Ferrand Nord (Puy-de-Dôme), Woippy (Moselle) et Bar-le-Duc (Meuse) sont directement touchés. De plus, un supermarché à Aurillac est également en danger, sans compter six magasins d’ultraproximité dont les emplacements restent flous.

Mais ce n’est pas tout ! Auchan prévoit de réduire la taille de 65 de ses magasins de 25 %, visant des espaces plus petits d’environ 8 000 m². De cette manière, d'autres enseignes pourraient occuper les espaces vacants, tout en réduisant la gamme de produits, notamment non-alimentaires, en raison d'une concurrence féroce du commerce en ligne.

Du côté de la livraison, Auchan met un terme à son service de livraison directe à domicile, mais surprenamment, la création de 114 postes est envisagée dans les activités de « drive ». Quelle ironie !

La fermeture de trois entrepôts à Paris, Lille et Lyon, qui soutiennent également l’activité de livraison, engendrera 224 suppressions de postes. Au total, 784 postes au sein des sièges et 915 dans les magasins seront impactés par cette réorganisation pour une structure « plus agile et autonome », selon le groupe qui emploie actuellement environ 54 000 personnes en France.

La direction espère réduire l'impact négatif en proposant des solutions aux employés concernés, telles que des formations de reconversion et des congés de reclassement. Guillaume Darrasse, le dirigeant, a insisté auprès de plusieurs médias que « ce n’est pas un projet de décroissance… la baisse des coûts est un moyen, pas une finalité. »

Cependant, Auchan, autrefois salué pour ses pratiques sociales dans la grande distribution, semble en proie à des difficultés, avec des annonces de pertes nettes d'environ un milliard d'euros au premier semestre de 2024. Quelles seront les conséquences pour l'avenir de l'enseigne et la fidélité des consommateurs ? Restez connectés !