
Au procès Sarkozy-Kadhafi : Accusations de mensonges et de mépris envers le tribunal
2025-03-25
Auteur: Léa
Lors du procès sur les accusations de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, les avocats des parties civiles n'ont pas hésité à dénoncer, le lundi 24 mars, les « invraisemblances », les « mensonges » et le mépris flagrant exprimé par les prévenus envers le tribunal, tous unis dans une « défense clanique » autour de Sarkozy lui-même.
À l'audience, les familles des 170 victimes de l'attentat du DC-10 d'UTA en 1989, dont 54 Français, se sont présentées en groupe, toujours choquées par la réconciliation entre Paris et le régime de Kadhafi. Selon M. Vincent Ollivier, avocat des victimes, « il existait un groupe organisé de six personnes qui avaient élaboré un plan pour réaliser le rêve d’enfance de Nicolas Sarkozy, en trouvant des fonds occultes, et un groupe qui n'a aucun scrupule à absoudre celui qui a ôté la vie à leurs proches. » Parmi ces six personnes figurent Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Brice Hortefeux, Thierry Gaubert, ainsi que des intermédiaires comme Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri, sans oublier Éric Woerth, le trésorier de la campagne de 2007.
Ce procès met en lumière des alliances troubles et des manœuvres politiques à l'échelle internationale, soulevant des questions éthiques et légales fondamentales. Alors que l'affaire se développe, de nouveaux témoins pourraient potentiellement révéler davantage d'éléments sur ces relations controversées entre Sarkozy et Kadhafi, ajoutant ainsi une couche de complexité à cette affaire déjà explosive. Dans une période où la transparence et l'intégrité au sein des institutions sont plus que jamais demandées, ce procès pourrait servir d'exemple à suivre, ou de mise en garde, face aux dangers d'une politique de connivence.