Santé

Attention ! Ces médicaments gastriques pourraient compromettre votre traitement contre le cancer !

2024-09-25

Auteur: Emma

Une étude récente met en lumière une interaction préoccupante entre les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et certains traitements anticancéreux, soulevant des inquiétudes quant à l'efficacité de ces traitements. Jean-Luc Raoul, oncologue digestif à l’Institut de cancérologie de l’Ouest, alerte sur cette association qui pourrait avoir des conséquences graves sur la survie des patients.

Les IPP, comme l’oméprazole et le lansoprazole, sont souvent prescrits pour traiter des affections gastriques telles que les ulcères ou le reflux gastro-œsophagien. Cependant, leur utilisation avec des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) pourrait s'avérer particulièrement dangereuse. Ces thérapies ciblées couramment utilisées pour des cancers comme ceux des poumons ou des sarcomes semblent perdre de leur efficacité lorsque combinées avec les IPP.

Après avoir analysé plus de 150 travaux de recherche, Raoul et son collègue Philip Hansten de l'université de Washington insistent sur le fait que cette interaction médicamenteuse nécessite une attention accrue. Dans une autre étude menée par des chercheurs français, il a été démontré qu'une exposition prolongée aux IPP durant un traitement par ITK pouvait significativement augmenter le risque de mortalité chez les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules.

Des révélations choquantes : près de 30 % de la population française a déjà utilisé des IPP, avec près de la moitié des personnes âgées de plus de 65 ans les prenant de manière chronique, souvent sans indications médicales précises. Dominique Deplanque, professeur de pharmacologie, et Jean-Yves Blay, cancérologue renommé, soulignent l’importance cruciale de surveiller cette co-consommation, qui est loin d’être anodine.

Cette mise en garde est d’autant plus pertinente dans le contexte actuel, alors que les prescriptions d’IPP continuent d’augmenter en France. Un usage indiscriminé pourrait mener non seulement à une perte d’efficacité des traitements anticancéreux, mais aussi à un risque accru d'effets indésirables.

En conséquence, il est essentiel que les professionnels de santé examinent et reconsidèrent soigneusement les traitements prescrits aux patients cancéreux afin de prévenir de potentielles interactions néfastes. Vous êtes ou connaissez quelqu'un sous IPP ? Ne manquez pas de consulter votre médecin sur les alternatives possibles avant de poursuivre ce traitement !