La grande rencontre consacrée au financement de l'industrie de la défense se tiendra le jeudi 20 mars à Bercy, un événement tant attendu qui pourrait mettre un terme aux rumeurs qui circulent depuis plusieurs jours concernant l'implication de l'épargne des ménages français dans cet effort. Contrairement à ce que certains ont pu entendre, il n'y aura pas de grand emprunt national proposé par le Premier ministre, et aucune mesure de confiscation des économies des Français n'est à l'ordre du jour. Il est également précisé que le livret A ne sera pas utilisé pour acquérir des équipements militaires.

Eric Lombard, le ministre de l'Économie et des Finances, insiste sur le fait qu'« aucune mesure obligatoire ne sera annoncée ». Ce sont uniquement les Français qui le souhaitent qui auront la possibilité d'investir dans le secteur de la défense. Le ministre coorganise avec Sébastien Lecornu, ministre des Armées, cet événement inaugural rassemblant 300 acteurs clés des domaines de la défense et de la finance.

Les banques, les assureurs et d'autres investisseurs auront l'opportunité d'annoncer des initiatives. Certains pourraient même créer des fonds spécifiques dédiés à l'armement, intégrant des produits d'investissement dans les contrats d'assurance-vie, qui affichent déjà un encours impressionnant de 2 020 milliards d'euros à fin janvier. Cette démarche pourrait représenter une nouvelle façon de financer l'innovation et le renforcement des capacités militaires françaises, alors que le contexte géopolitique mondial devient de plus en plus préoccupant.

Le gouvernement espère ainsi mobiliser des ressources privées pour soutenir l'industrie de défense, tout en rassurant les Français sur la préservation de leur épargne. En somme, une opportunité pour les citoyens de participer de manière volontaire à un secteur essentiel pour la sécurité du pays, sans compromis sur leurs économies.