Mardi 8 avril, l'Assemblée nationale a assisté à une scène controversée lorsque des députés de La France insoumise (LFI) ont brandi des affiches montrant des enfants palestiniens dans l'hémicycle. Cette action a entraîné des réactions immédiates, notamment des huées de la part des députés du Rassemblement national (RN) et des Républicains (LR).

La présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a rappelé qu'il est formellement interdit de montrer des affiches dans l'hémicycle. Elle a également indiqué qu'elle soumettrait la situation au bureau de l'Assemblée lors de sa réunion prévue mercredi matin, en vue de possibles sanctions.

Cet incident s'est produit pendant que le député Aymeric Caron (LFI) posait une question au gouvernement concernant la situation tragique à Gaza. « Jamais, dans l'histoire récente, des enfants n'ont été massacrées en si grand nombre », a-t-il affirmé, tenant une affiche représentant une jeune fille tuée dans un bombardement. D’autres députés LFI ont imité Caron, montrant chacun des images d'autres enfants.

Caron a vivement dénoncé les conditions à Gaza, qualifiant le territoire de « camp de concentration », où la violence déployée par l'armée israélienne serait telle qu'il est difficile de décrire l'ampleur du génocide en cours. Il a accusé certains membres de l'assemblée d'être complices de cette situation.

En réponse, le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, a réagi en dénonçant « des outrances et des caricatures ». Il a rappelé que « la France a toujours été porteuse d'une voix de dialogue et de paix », tout en accusant le groupe LFI d'instrumentaliser la tragédie à des fins politiques et d'attiser les tensions antisémites.

Cet échange houleux souligne les divisions profondes qui existent au sein de la politique française sur la question israélo-palestinienne. La question des droits des enfants et des affaires humanitaires sera probablement au cœur des débats à venir, et alors que la pression internationale augmente pour une résolution pacifique, il est évident que la situation reste très délicate.

Cette polémique met aussi en lumière la difficulté pour les parlementaires de discuter librement de sujets aussi sensibles, tout en naviguant dans un environnement politique de plus en plus polarisé.