L'Arabie saoudite a exécuté six Iraniens condamnés à mort pour trafic de drogue, selon l'annonce faite par l'agence de presse officielle saoudienne, SPA, mercredi 1er janvier. Les six individus ont été exécutés à Dammam, dans l'est du royaume, pour avoir tenté "d'introduire clandestinement du haschisch" dans le pays, a déclaré le ministère de l'Intérieur, sans préciser la date des exécutions.

En 2024, l'Arabie saoudite a connu une vague d'exécutions liées au trafic de drogue, comptabilisant 117 condamnés exécutés, selon un suivi effectué par l'AFP à partir de données officielles. Cette intensification des peines de mort fait suite à une campagne lancée en 2023, visant à renforcer la lutte contre le trafic de drogue. Les autorités ont orchestré une série de raids et d'arrestations pour démanteler les réseaux de drogue, ciblant à la fois les petits dealers et les trafiquants de haut niveau.

Il est important de noter qu'en raison de cette mobilisation des forces de l'ordre, les exécutions de trafiquants se sont multipliées depuis la levée d'un moratoire sur ce crime il y a deux ans. Selon un rapport d'Amnesty International, l'Arabie saoudite se place, en 2023, comme le pays ayant réalisé le plus grand nombre d'exécutions dans le monde après la Chine et l'Iran. Cela soulève des interrogations sur la politique pénale du royaume, souvent critiquée par les défenseurs des droits de l'homme, qui pointent du doigt la brutalité des mesures appliquées.

Cette répression accrue pourrait également être interprétée comme une stratégie plus large du gouvernement saoudien pour consolider son contrôle social et dissuader d’éventuelles formes de dissidence, à un moment où la région est marquée par des tensions politiques et des défis sociétaux.