
Après la disparition de Nicolas Florian, le "bal des prétendants" pour la droite bordelaise s'intensifie
2025-03-21
Auteur: Emma
Moins de deux mois après la mort de Nicolas Florian, l’ancien leader de la droite bordelaise décédé suite à un AVC le 26 janvier dernier, la scène politique locale connaît une profonde remaniement. Florian, qui avait joué un rôle clé en unissant les factions de la droite bordelaise, laisse derrière lui une équipe en quête d’un nouveau leader face à une opposition écologiste renforcée menée par Pierre Hurmic.
Depuis la disparition de Florian, le conseiller municipal Pierre-De-Gaétan Njikam Mouliom a quitté le groupe Bordeaux Ensemble pour annoncer sa candidature à la mairie. "La mort de Nicolas Florian a été un moment douloureux, mais il est temps de proposer un projet solide basé sur mon expérience accumulée depuis des années“, a-t-il déclaré, convaincu d'une place au second tour. Alexandra Siarri, une autre élue de Bordeaux Ensemble, a annoncé qu’elle serait "candidate à la candidature", soulignant que le départ de Florian marquait le début d'une nouvelle ère politique.
Parallèlement, la sénatrice Nathalie Delattre présidant le groupe Bordeaux Ensemble a annoncé son intérêt pour le poste et se dit prête à assumer d’importantes responsabilités dans le cadre de cette compétition. Elle est soutenue par d’autres figures politiques, avec des murmures autour de Philippe Dessertine, qui pourrait également faire son entrée dans la course après la publication de son essai à venir.
Alors que l’échéance électorale approche, une question cruciale se pose : la droite et le centre bordelais sont-ils plus divisés que jamais ? Au cœur du Palais Rohan, certains observateurs estiment que cette fragmentation illustre un "bal des prétendants" plutôt qu’un véritable projet commun. Les tensions au sein de Bordeaux Ensemble se ressentent, certains membres proposant de s’allier, tandis que d'autres se préparent à mener leur propre campagne.
Dans cette quête d'unité, Fabien Robert (MoDem) appelle à un rassemblement large autour d'une candidature unique. "Nous aspirons à créer un véritable 'printemps de l’alternance', où chaque voix compte", a-t-il déclaré, soulignant l'importance d'unir leurs forces pour contrer l'influence croissante des Verts à Bordeaux.
Cependant, la réalité politique est loin d’être simpliste. Pendant que certains aspirent à l’unité, d’autres, comme Njikam Mouliom, semblent résolus à mener leur campagne individuelle, signalant une lutte féroce pour la reconnaissance au sein de leur propre groupe. Les querelles internes et les ambitions personnelles pourraient bien compromettre la formation d’une coalition efficace.
Alors que le paysage politique bordelais se transforme rapidement, l'absence de Florian se fait cruellement sentir. La question demeure : la droite parviendra-t-elle à se rassembler suffisamment pour faire face aux prochaines élections, ou continuera-t-elle sur la voie de la division ? Les semaines à venir s'annoncent décisives pour le futur de la droite à Bordeaux, et l’issue de cette lutte de pouvoir pourrait redéfinir complètement l’opposition face au maire sortant.