
Antoine de Caunes révèle l’odyssée cachée de son père dans "Il Déserte"
2025-04-09
Auteur: Emma
Un voyage inoubliable vers l’inconnu
À seulement 8 ans, Antoine de Caunes perd son père Georges de Caunes, mais pas vraiment. Dans son dernier roman graphique intitulé "Il Déserte", il explore une période méconnue de la vie de cet homme charismatique, pionnier des médias en France. En 1962, Georges prend un pari audacieux : passer une année entière sur une île déserte tout en tenant un journal radiophonique.
Sur les traces de Robinson Crusoé
Armé d’un équipement radiophonique et de quelques fournitures de survie, Georges se retrouve sur l’île isolée d’Eiao dans l’archipel des Marquises. Accompagné de son fidèle compagnon, un chien berger basque nommé Eder, il laisse derrière lui un jeune Antoine qui suit son aventure avec une mélange de fierté et d’inquiétude.
Le rêve face à la réalité
Inspiré par le roman classique "Robinson Crusoé", Georges espère "se reconnecter à l’essentiel". Pourtant, son rêve d’aventure devient rapidement un cauchemar. Loin du paradis espéré, il fait face à un environnement hostile : une chaleur écrasante, des moustiques voraces et une solitude pesante. "Cette île n’a rien de paradisiaque. C’est la désolation à l’état pur", lui rappelle un habitant local.
Un récit entre espoir et désespoir
Au fil des jours, le moral de Georges s’épuise. Ses derniers carnets révèlent un homme tiraillé entre son désir de liberté et le poids de son choix : "J’ai toujours voulu être libre, tant et si bien que je me suis créé une prison. Ça n’a aucun sens." Malheureusement, son corps s’affaiblit et il est contraint d’abandonner son périple après quatre mois, contraint par un médecin dont l’intervention s’avère salvatrice.
Un récit croisé et vivant
Six décennies plus tard, Antoine de Caunes raconte cette aventure tumultueuse à travers une riche narration qui allie les chroniques de son père, son propre regard d'enfant et les mémoires laissées sur l'île. Pour apporter une touche humoristique, il donne la parole à Eder, le chien, qui, avec un regard amusé, commente cette épreuve auto-infligée.
Des illustrations éclatantes
L'artiste Xavier Coste, connu pour ses adaptations visuelles saisissantes, magnifie cette histoire avec son trait unique. Alternant entre noir et blanc éclaboussé de rouge pour les réflexions d’Antoine, et des teintes vives pour les expériences de son père, son travail est un véritable "festin de couleurs et de lumière", tel que le décrit Antoine de Caunes.