Une Ville Martyrisée par les Cybermenaces

Depuis 2020, la ville d'Annecy fait face à une recrudescence inquiétante des cyberattaques qui a bouleversé son fonctionnement. Après avoir été ciblée à trois reprises, la municipalité n'a eu d'autre choix que de revoir en profondeur sa stratégie de cybersécurité, multipliant son budget par huit.

Des Attaques à Répétition, Un Éveil Nécessaire

Le Grand Annecy a subi sa première attaque en décembre 2020, une expérience traumatisante qui a plongé les équipes dans une véritable crise. Un membre de l'agglomération décrit cette période comme un "cambriolage numérique" aux effets psychologiques dévastateurs.

En novembre 2021 et en octobre 2023, la ville a de nouveau essuyé deux cyberattaques en l'espace de quelques années. Bien que la première ait eu des conséquences désastreuses, la seconde a finalement causé moins de dégâts, témoignant de l'amélioration des mesures de sécurité mises en place.

Une Réaction Éclatante de la Mairie

Face à ces cybermenaces persistantes, le gouvernement local a décidé d'agir de manière spectaculaire. Le budget annuel dédié à la cybersécurité est passé de 50 000 à 400 000 euros, une augmentation qui fait rêver bien des directeurs informatiques à travers la France.

Des Investissements Massifs et Stratégies Renforcées

Depuis le début du mandat du maire en 2020, Annecy a investi 730 000 euros dans sa cybersécurité. Ces fonds ont servi à réparer des systèmes (184 000 euros), à acheter des logiciels de protection (232 000 euros) et à remplacer du matériel obsolète (315 000 euros).

Transformation des Pratiques Informatiques

Au-delà des investissements financiers, des changements de pratiques ont été adoptés. L'authentification à double facteur, le déploiement de réseaux privés virtuels (VPN), des campagnes de sensibilisation du personnel et l'automatisation des mises à jour font désormais partie intégrante du quotidien des services informatiques.

L'hôpital d'Annecy a même organisé un exercice, intitulé "Papyrus", pour évaluer sa résilience face à un blackout total, prouvant ainsi que la vigilance reste de mise.