Alerte Rouge pour la Fonderie de Bretagne : Les Syndicats Pressent Macron d'Agir !
2025-01-02
Auteur: Léa
Dans une lettre ouverte adressée au président Emmanuel Macron, plusieurs responsables syndicaux, accompagnés de députés, exhortent le chef de l'État à intervenir auprès de Renault. Leur objectif ? Obtenir un engagement clair du constructeur automobile afin de maintenir des commandes pour la Fonderie de Bretagne (FDB) jusqu'en 2028. Cette usine emblématique est actuellement en danger de fermeture.
Les signataires de la lettre, dont la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et le président de la CFE-CGC, François Hommeril, soulignent : "Nous refusons que la fermeture de la Fonderie de Bretagne devienne le symbole de la désindustrialisation de notre pays et de l’impuissance de l’État face aux grands groupes français".
Le texte, également signé par de nombreux élus bretons, déplore le refus de Renault de garantir une part de marché à la FDB, qui emploie 350 personnes à Caudan, dans le Morbihan. Au lieu de cela, l'entreprise opte pour délocaliser sa production en Turquie, en Espagne et au Portugal, ce qui suscite une vive indignation.
La Fonderie de Bretagne, qui produit des pièces en fonte pour l'industrie automobile, a été créée par Renault après un long combat dans les années 1960. Aujourd'hui, avec Renault représentant jusqu'à 95% du chiffre d'affaires de l'usine, le "désengagement soudain" du constructeur place l'avenir de la FDB en péril.
Bien qu'un fonds allemand, Private Assets, ait manifesté un intérêt pour reprendre l’usine en promettant d’introduire 11.000 tonnes de nouvelles productions annuelles pour diversifier l’activité, Renault a choisi de ne pas maintenir ses commandes jusqu'en 2028. Cela aurait permis à la FDB de se diversifier et de réduire sa dépendance par rapport au secteur automobile.
Les signataires de la lettre rappellent que l’État dispose de leviers significatifs pour inciter Renault à respecter le « made in France ». En 2023, le groupe a bénéficié de 298 millions d'euros d'aides publiques et a reçu un prêt garanti par l'État de 4 milliards d'euros pendant la crise du Covid-19. De plus, l'État français détient 15% du capital de Renault, ce qui renforce sa capacité d'intervention.
La situation est désormais critique : "L’issue tient à un fil : l’engagement de Renault", concluent les signataires, lançant un appel pressant à Emmanuel Macron pour qu'il prenne des mesures urgentes afin de protéger cet emblème de l'industrie bretonne. La communauté locale, ainsi que les travailleurs de la Fonderie, attendent des réponses claires et des actions concrètes pour éviter une catastrophe économique et sociale.