Les derniers chiffres de la Banque de France plongent l'économie dans l'inquiétude. En décembre 2024, le nombre de défaillances d'entreprises a atteint le choc alarmant de 65.764, soit une augmentation de 16,8 % par rapport à l'année précédente. Ce phénomène préoccupant est attribué en partie à un rattrapage post-Covid, ainsi qu'à un ralentissement général de l'activité économique. En novembre, le nombre de défaillances s'élevait à 65.298, avec une progression annuelle de 18,8 %. Cependant, il est crucial de noter que ces chiffres pour décembre sont encore provisoires.

La Banque de France souligne que cette montée des défaillances découle non seulement de l’impact de la pandémie, mais aussi d'une stagnation des performances économiques dans plusieurs secteurs. Fait important, les défaillances touchent tous les secteurs, mais notamment les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises, dont le nombre de défaillances reste supérieur à la moyenne pré-pandémique.

En parallèle, une autre étude met en lumière un risque d'effet domino dans les chaînes d'approvisionnement, avec des prévisions alarmantes pour 2025, où la défaillance des fournisseurs pourrait faire bouleverser le paysage économique.

Les secteurs immobiliers et du transport en particulier connaissent une crise sans précédent, avec des augmentations de défaillances atteignant respectivement +31,2 % et +30,7 % sur un an. Ces valeurs sont choquantes, car elles dépassent largement les statistiques d'avant-Covid : l’immobilier grimpe de +29,5 % par rapport à la moyenne de la décennie 2010-2019, tandis que le secteur des transports et entreposage affiche une augmentation vertigineuse de +57,2 %.

En revanche, dans le secteur de la construction, bien que le nombre de défaillances ait crû de 24,8 % en un an, ce chiffre reste légèrement en dessous des niveaux observés pendant la décennie précédente.

Par catégorie d'entreprises, les PME souffrent le plus, avec une explosion de 34 % des défaillances, portant le nombre total à 505 en 2024. Même si le nombre d’ETI et de grandes entreprises défaillantes a crû de 8,3 %, atteignant 65, leur situation reste préoccupante, avec un doublement du taux de défaillance par rapport à la moyenne d’avant la pandémie.

La question qui se pose désormais est : quelles mesures peuvent être prises pour endiguer cette vague de défaillance, et les entreprises survivront-elles face à ces défis croissants ?