Le Programme alimentaire mondial de l'ONU (PAM) a révélé, vendredi 28 mars, une réduction stupéfiante de 40% de ses financements prévus pour l'année 2025. Cette annonce a suscité une vive inquiétude, car elle pourrait engendrer une crise humanitaire sans précédent pour des dizaines de millions de personnes à travers le globe.

Dans un communiqué, le PAM insiste sur le fait qu'il priorise les pays en situation d'urgence alimentaire. "Malgré tous nos efforts pour diminuer les coûts opérationnels, nous sommes confrontés à un gouffre financier dont les répercussions pourraient être désastreuses", a averti Rania Dagash-Kamara, responsable des partenariats et de l'innovation au sein de l'organisation.

Les conséquences de cette crise seront particulièrement visibles à Gaza, où les réserves de nourriture sont sur le point de s'épuiser. Selon les estimations du PAM, l'aide alimentaire pourrait ne plus être disponible dans les quinze jours à venir. Alors que des millions de personnes se retrouvent déjà en situation de famine, la reprise des hostilités militaires israéliennes dans le territoire palestinien aggrave encore plus cette situation précaire.

Actuellement, 58 millions de personnes sont à risque de perdre l'accès à une aide vitale à travers 28 opérations critiques menées par le PAM. Cette situation alarmante apparaît alors même que des besoins humains croissants sont observés à cause des conflits, des pandémies et des crises climatiques.

Des experts appellent à une action rapide pour mobiliser des ressources afin de sauver des vies. Leurs appels lancent une lumière sur la nécessité d'une solidarité internationale renforcée pour lutter contre la faim et sauver des millions de personnes à travers le monde. Peut-on vraiment se permettre de laisser autant de vies en péril ?