
Alerte générale à La Réunion : Une épidémie de chikungunya en pleine expansion !
2025-04-05
Auteur: Michel
La situation à La Réunion devient de plus en plus alarmante. Le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) de La Réunion, Gérard Cotellon, a exprimé ses préoccupations sur Franceinfo le 4 avril, concernant l’épidémie de chikungunya qui a déjà causé la mort d'au moins deux personnes à la mi-mars. Les contaminations ont explosé ces dernières semaines, passant de quelques cas à des dizaines de milliers, affectant toutes les 24 communes de l'île.
Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, a prévu de se rendre sur place pour constater la gravité de la situation. Ce scénario rappelle douloureusement l’épidémie de 2005-2006, où plus de 200 vies ont été perdues et 260 000 personnes avaient été touchées, soit un tiers de la population de l'île à l'époque.
Les prévisions indiquent que le pic de l’épidémie pourrait survenir "mi-avril", avec des estimations dépassant les 10 000 nouveaux cas chaque semaine. Entre le 17 et le 23 mars, près de 6 000 cas ont été recensés, mais ce chiffre pourrait être sous-évalué par manque de dépistage. Les deux victimes du chikungunya, âgées de 86 et 96 ans, soulèvent également des doutes sur d'autres décès en cours d'investigation pour leur lien avec le virus.
Les hôpitaux de l'île, notamment au sud où la situation est critique, sont déjà sous pression. La mise en œuvre du plan blanc a été annoncée pour faire face à l’afflux de malades. Un constat inquiétant se dessine avec un nombre croissant de professionnels de santé eux-mêmes contaminés, ce qui entraîne une absence quotidienne de 30 à 35 personnes.
Pour contrer cette crise, trois cliniques ont été autorisées à ouvrir des lits supplémentaires pour accueillir les malades. Une campagne de vaccination est également lancée pour protéger les populations les plus vulnérables, notamment les personnes de plus de 65 ans atteintes de maladies chroniques. La première vaccination est prévue ce lundi avec 40 000 doses de vaccin disponibles, suivies de 50 000 autres d'ici fin avril.
Les critiques fusent, notamment de la part de Jean-Hugues Ratenon, député de La Réunion, qui accuse l'État de ne pas avoir anticipé cette crise sanitaire en mobilisant suffisamment de ressources humaines pour la lutte contre les moustiques. Il affirme que la lutte antivectorielle semble insuffisante pour endiguer la transmission de l'épidémie.
Le chikungunya, maladie courante mais redoutable, peut toucher jusqu'à 75% des personnes infectées, entraînant des symptômes douloureux et invalidants, souvent chroniques. Les témoignages de patients, comme celui de Marlène Damour, illustrent la gravité de cette maladie : "Je me souviens de la douleur presque insupportable qui m’a empêchée de dormir."
Parallèlement, des cas sont également signalés à Mayotte et en Martinique, ce qui alimente les craintes d'une propagation régionale de l’épidémie. La situation nécessite une sensibilisation accrue et un engagement collectif pour lutter contre ce fléau ! Au milieu de cette crise, la collaboration de tous est essentielle. La Réunion doit se mobiliser pour protéger sa population et enrayer la progression de cette épidémie.