Santé

Alerte : 40% des patients sous anxiolytiques ne respectent pas les durées de traitement idéales !

2025-04-10

Auteur: Léa

Un constat alarmant de l'ANSM

L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) tire la sonnette d'alarme : 40% des personnes prenant des benzodiazépines, comme le Xanax ou le Lexomil, suivent des traitements non conformes. Le 10 avril, l'ANSM a lancé une campagne essentielle pour sensibiliser le public à l'utilisation appropriée de ces médicaments, souvent prescrits pour l'anxiété ou l'insomnie.

Des traitements inadaptés affectant des millions de Français

L'an dernier, 9 millions de Français ont eu recours à ces anxiolytiques et la France est le deuxième plus grand consommateur en Europe, juste derrière l'Espagne. La campagne de l'ANSM cible particulièrement les jeunes adultes (18-25 ans) et les seniors (65 ans et plus), les plus touchés par des prescriptions prolongées.

Les dangers d'une utilisation prolongée

Environ 3,6 millions de personnes prennent ces médicaments trop longtemps, notamment les seniors qui constituent près de la moitié des prescriptions. Des conséquences néfastes, comme la somnolence ou la dépendance, guettent ceux qui dépassent la durée recommandée : un maximum de trois mois pour l'anxiété et trois semaines pour l'insomnie.

Éveiller les consciences sur les risques

Malgré les risques, plus d'un tiers des patients ne perçoivent pas le danger associé à leur traitement. Moins de 60% des patients savent qu'il existe des limites de temps pour prendre ces médicaments, et la méconnaissance est également frappante chez les moins de 30 ans, où un patient sur quatre ignore les risques encourus.

Une campagne de sensibilisation moderne et dynamique

Pour toucher ce public jeune, l'ANSM collabore avec des influenceurs sur YouTube et a établi des partenariats avec Instagram et TikTok. Les professionnels de santé sont également sollicités pour évoquer ces questions cruciales lors des consultations. Philippe Vella, directeur médical de l'ANSM, insiste sur l'importance de programmer rapidement des suivi pour discuter de l'arrêt des traitements.

Vers une prescription plus responsable

L'ANSM préconise des prescriptions de courte durée avec un nombre limité de cachets par boîte. Mieux informer et sensibiliser pourrait donc réduire les risques, améliorer la sécurité des patients et favoriser une approche plus consciente et évolutive du traitement.