Depuis plusieurs années, les escroqueries téléphoniques prennent de l'ampleur en Suisse, et en 2024, une hausse alarmante des signalements a été signalée. Avec près de 63 000 cas de cyberincidents enregistrés, soit une augmentation stupéfiante de 25 % par rapport à l’année précédente, la situation devient de plus en plus inquiétante. Les criminels exploitent des systèmes automatisés, leur permettant de passer un nombre illimité d'appels chaque jour, rendant cette arnaque extrêmement crédible grâce à l'usurpation de numéros suisses.

Les escrocs se présentent souvent comme des représentants des forces de l’ordre, engageant les victimes dans des conversations manipulatrices. Une simple pression sur une touche peut les connecter à un opérateur humain qui les persuade de télécharger un logiciel malveillant. Ce stratagème évite la vigilance croissante du public en rendant l’escroquerie très sophistiquée.

Le phénomène a explosé durant les mois de mars à mai 2024, avec une montée fulgurante des signalements, notamment parmi les particuliers, qui représentent 90 % des victimes. Les appels frauduleux utilisent des numéros falsifiés que les utilisateurs de services de téléphonie par internet se retrouvent souvent à devoir changer suite à un harcèlement intensif.

Malgré cette hausse, une prise de conscience se fait sentir parmi les citoyens, qui sont de plus en plus nombreux à reconnaître ces arnaques et à y mettre un terme rapidement. Cela pousse les criminels à intensifier leurs actions, augmentant le volume d'appels pour conserver leur taux de succès.

La capacité d'automatisation est un des aspects les plus inquiétants de cette arnaque. La technologie permet désormais aux escrocs de programmer des machines pour passer les appels et envoyer des messages préenregistrés, rendant leur travail beaucoup plus efficace. Cette propagation rapide complique le travail des autorités qui luttent contre cette criminalité persistante.

Parmi les types d'escroqueries en augmentation, on trouve également le « chantage au directeur », où les criminels piratent des comptes professionnels pour soutirer des paiements urgents sous de fausses identités. En 2024, au moins 716 cas de ce type ont été rapportés. Les attaques par ransomware, bien que légèrement en baisse, représentent encore une menace substantielle, car elles impliquent le vol de données souvent accompagnées de demandes de rançon.

Les conséquences de ces fraudes peuvent être dévastatrices, tant sur le plan financier qu’émotionnel pour les victimes, qu'il s'agisse de particuliers ou d'entreprises. Les autorités insistent sur la nécessité de signaler ces incidents et d'élever les niveaux de sécurité tout en sensibilisant le public aux dangers émergents.

La vigilance est plus que jamais nécessaire ! Pour se protéger, les experts conseillent de raccrocher immédiatement lorsque l'appel semble suspect, d’éviter de suivre les instructions automatisées et de signaler toute tentative d'escroquerie aux autorités compétentes. Bien que ces arnaques évoluent constamment, une vigilance collective peut grandement aider à les combattre.