Avant même le vote du Budget, Air France, ainsi que Transavia et KLM, a décidé d'appliquer dès maintenant une hausse significative de la taxe de solidarité sur ses billets d'avion, une mesure qui pourrait avoir des répercussions importantes pour les voyageurs en 2025.

La taxe, qui concerne également les vols domestiques, connait une augmentation spectaculaire. Pour les vols en classe Économique domestiques et européens, le montant triplera, atteignant jusqu'à 120 euros pour les longs courriers en classe Business et Première. Une étude récente a révélé que les clients pourraient découvrir un supplément de 8,37 euros pour un vol Paris-Nice, ce qui représente un coup dur pour les budgets des voyageurs.

Cette décision fait suite à l'initiative du gouvernement français de tripler les produits de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, actuelle à 460 millions d'euros, dans le cadre des préparations du Budget 2025. Bien que le Parlement n'ait pas encore adopté cette mesure, Air France a jugé préférable d'agir rapidement et de prendre les devants sur cette augmentation.

En effet, cette décision a suscité une levée de boucliers chez les syndicats professionnels du voyage. Ces derniers ont exprimé leur mécontentement, qualifiant la situation de choquante, puisque la compagnie aérienne applique une taxe qui n'a pas encore été votée.

Les compagnies aériennes s'inquiètent également des conséquences possibles sur le marché et la compétitivité. Benjamin Smith, le PDG d'Air France-KLM, décrit cette hausse comme un "choc" pour le secteur. D'un autre côté, Easyjet a révélé qu'une majorité de 57% des répondants s'opposeraient à cette mesure, soulignant que les classes moyennes et les étudiants pourraient bientôt perdre l'accès à des vols abordables.

Si les augmentations invalidées, Air France assurera une régularisation pour ajuster les montants perçus. Toutefois, cette anticipation soulève des questions sur la manière dont les compagnies aériennes se préparent à naviguer dans ce paysage en constante évolution.

À l'heure où la France se prépare à des débats législatifs sur la fiscalité dans le secteur aérien, il est crucial de surveiller les développements autour de cette taxe de solidarité. L'avenir du voyage aérien en France pourrait dépendre de la manière dont ces discussions se dérouleront et des décisions qui en découleront.