Les agriculteurs français sont en alerte maximum ! La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), en collaboration avec les Jeunes agriculteurs (JA), a lancé un appel à mobilisation qui débutera dès lundi 18 ou mardi 19 novembre, selon les départements. Mais que se cache-t-il derrière cette agitation grandissante ?

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, l’a confirmé lors d’une récente conférence de presse : "Les revendications varient selon les régions, et la tension est particulièrement palpable en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine où la colère des agriculteurs est à son comble.”

Pour la durée de ce mouvement, l’incertitude règne. Les mobilisations pourraient se poursuivre jusqu’à la mi-décembre, avec un potentiel de reprise en janvier. Le premier acte, dont la préparation est en cours, pourrait voir des rassemblements devant les préfectures et sur les emblématiques « ronds-points de l’Europe ». Un symbole fort pour dénoncer les injustices, mais la FNSEA tient à se distancier des mouvements des “gilets jaunes”, comme le souligne Pierrick Horel, président des JA.

Le thème de cette première mobilisation, intitulé sobrement « L’Europe passoire », coïncide avec l’ouverture du G20 à Rio de Janeiro, où l’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie) sera au cœur des discussions. Les agriculteurs craignent que cet accord ne mette en péril l’agriculture locale.

Mais ce n’est pas tout ! La FNSEA rejoint une coalition plus large de syndicats agricoles, y compris la Coordination rurale et la Confédération paysanne, pour s'opposer non seulement à cet accord mais également à tous les autres accords de libre-échange qui menacent les intérêts de l’agriculture européenne.

Rousseau avertit : "Nous rejetons catégoriquement cet accord dans sa forme actuelle." Les préoccupations vont au-delà du Mercosur, englobant des sujets tels que des réductions fiscales sur les importations ukrainiennes, la pression chinoise sur le marché du cognac, de la viande porcine et des produits laitiers, ainsi que la menace d'une nouvelle taxation sur les produits agroalimentaires européens par le gouvernement Trump.

Ce mouvement promet d'être historique. Les agriculteurs sont prêts à défendre leur avenir et celui de l’agriculture européenne. Restez connectés, car les prochains jours pourraient apporter de grandes surprises !