Agriculteurs comparés à des "dealers" : les tensions explosent entre les syndicats agricoles et l'Office de la biodiversité
2025-01-16
Auteur: Marie
Les tensions entre l'Office français de la biodiversité (OFB) et les syndicats agricoles, déjà à un point de rupture, viennent de franchir un nouveau cap le mercredi 15 janvier, suite à des commentaires controversés d'un représentant de l'OFB.
Les organisations telles que la FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont exprimé leur indignation face à des remarques jugées inacceptables, où un agent de l'OFB a déclaré, sur France Inter, que les agriculteurs souhaitaient ne plus avoir de contrôles au sein de leurs exploitations. Comparant leur demande à celle des dealers demandant aux policiers de ne pas entrer dans les cités, cette phrase a fait l'effet d'une étincelle.
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, n'a pas tardé à rebondir sur ces propos. Lors de ses vœux aux agriculteurs le jour-même, il a qualifié ces déclarations de véritables provocations, indiquant que ce type de langage reflète un climat de tension croissant sur le terrain. "Les agriculteurs ressentent cela comme une pression inacceptable", a-t-il ajouté, insistant sur l'urgence de réexaminer les normes en vigueur.
Les agriculteurs demandent la suspension immédiate de tous les contrôles, affirmant que les pratiques actuelles sont intolérables et que des négociations sont nécessaires avant le prochain Salon de l'agriculture. Rousseau a réitéré que le statu quo n'est pas une option envisageable, suggérant que des discussions sur les normes doivent avoir lieu "de manière très concrète, norme par norme".
En parallèle, le Premier ministre, François Bayrou, soutient également cette critique des niveaux de normes imposés, dénonçant l'armement des agents de l'OFB lors des contrôles comme une humiliation pour les agriculteurs. Sa déclaration sur les pratiques de l'OFB a souligné un climat de mécontentement croissant au sein de la communauté agricole.
L'OFB, qui emploie environ 3 000 agents, dont 2 000 sur le terrain, face à cette situation, a tenu à se distancier des propos de son agent, affirmant qu'ils ne représentent pas la position officielle de l'établissement. Néanmoins, la question des pouvoirs d'intervention des agents de l'environnement demeure un sujet délicat et controversé, exacerbant les tensions avec le monde agricole qui se sent de plus en plus attaqué dans ses méthodes de travail et son savoir-faire.