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Affaire Paul Watson : Le défenseur des baleines, blanchi par le Danemark, va pouvoir quitter sa prison

2024-12-17

Auteur: Marie

Paul Watson, le célèbre défenseur des océans et fondateur de l'ONG Sea Shepherd, est enfin libre après 149 jours d'incarcération au Groenland. Cela fait près de cinq mois que cet écologiste de 74 ans était retenu dans la prison de Nuuk, la capitale du territoire autonome danois, où il a passé son temps à contempler le fjord Nuup Kangerlua et même, selon ses dires, à observer des baleines, ces créatures majestueuses qui symbolisent sa lutte pour la protection de la vie marine.

Arresté le 21 juillet dernier alors qu'il tentait de quitter le Groenland à bord de son bateau, le John-Paul-DeJoria, pour empêcher un navire japonais de chasser des baleines dans le Pacifique nord, Watson a été placé sous mandat d'arrêt international émis par le Japon. Cette interpellation était liée à une campagne menée en 2010 par Sea Shepherd contre la flotte de pêche japonaise dans l'océan Austral. La tension était palpable alors que la question de son extradition par le Danemark se posait.

Finalement, le 17 décembre, le Danemark a annonçé qu'il ne procéderait pas à l'extradition de Paul Watson, une décision saluée par ses avocats. Emmanuel Jez, l'un de ses conseils juridiques, a confirmé la nouvelle, affirmant que cette décision était un véritable soulagement pour la famille et les amis de Watson qui soutiennent son combat pour la justice environnementale.

La procédure d'extradition a été longue et compliquée, avec plusieurs prolongations de sa détention et des recours rejetés. Le ministre danois de la Justice, Peter Hummelgaard, a souligné que cette décision était avant tout politique et qu'elle avait pris plus de temps que prévu en raison de l'intérêt public qu'elle suscitait.

Les réactions, du côté de Sea Shepherd et de la famille de Watson, ont été enthousiastes. Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, a exprimé sa joie en apprenant la libération de son ami, tandis que François Zimmeray, un des avocats de Watson, a évoqué une victoire contre le Japon, qui a tenté d'accuser Watson de divers méfaits, allant de l'obstruction au commerce à des actes de vandalisme.

Le Japon a passé plus d'une décennie à essayer de traduire Watson en justice pour des actions menées lors de campagnes de protection des baleines. L'affaire met en lumière les tensions opposant les défenseurs des droits des animaux et les pays pratiquant la chasse à la baleine sous prétexte scientifique. Dans le cadre de ces campagnes, Watson et son équipe avaient été accusés d'avoir utilisé des pratiques controversées, entraînant des affrontements en mer qui ont polarisé les opinions autour du sujet de la chasse à la baleine.

Désormais libre, Paul Watson s'apprête à retrouver la France, où il vit depuis un an, entouré de sa famille. Son retour est symbolique d'un combat pour la protection des océans qui continue d'attirer l'attention du monde entier.

Alors que Watson se prépare à reprendre sa bataille pour la défense des océans, la question demeure : quelles seront les répercussions de cette décision danoise sur les relations internationales, notamment avec le Japon ? Une nouvelle ère pour les défenseurs de l'environnement pourrait-elle se dessiner ? Affaire à suivre...