L'affaire impliquant Oscar Jegou et Hugo Auradou continue de faire couler beaucoup d'encre. Alors que les deux joueurs de rugby ont récemment quitté l'Argentine et que le deuxième ligne de Pau a repris ses entraînements, la plaignante, une mère de deux enfants, n'est pas prête à abandonner sa quête de justice suite aux accusations de viol aggravé dont elle les a fait l'objet.

Dans un entretien poignant accordé au Parisien, elle révèle les conséquences dévastatrices qu'a eu cet événement sur sa vie. Lors du dépôt de plainte, effectué le 7 juillet dernier, un rapport médical a documenté quinze lésions visibles sur son corps. "J’en souffre encore aujourd'hui", déclare-t-elle, ajoutant qu'on lui a conseillé au moins soixante séances de rééducation. "Je ressens une douleur intense dans mes genoux, ce qui m'empêche de m'accroupir ou de rester debout longtemps. Ma force musculaire dans les jambes a disparu."

En plus de ses blessures physiques, la plaignante révèle qu'elle a été confrontée à un véritable isolement social depuis le début de cette affaire. Âgée de 39 ans, elle confie être en proie à la démoralisation et à l'angoisse, souffrant d'attaques de panique et de cauchemars récurrents. "Ma vie s'est arrêtée le 7 juillet 2023", relate-t-elle. Ses enfants sont sa seule source de motivation et la raison pour laquelle elle continue à se battre.

Face à la récente demande d'un non-lieu formulée par les avocats de Jegou et Auradou, la plaignante reste déterminée et entend porter son combat devant la Commission des droits et garanties constitutionnelles de l’Assemblée législative de la province de Mendoza. Elle prévoit de se présenter lors de la séance du jeudi 26 septembre, afin de demander une analyse approfondie du fonctionnement de la justice dans cette affaire.

"Je demande la vérité et la transparence", martèle-t-elle. Une déclaration qui souligne son courage et sa volonté de se battre pour la justice, même dans un contexte où l'espoir semble parfois s'amenuiser. À ce jour, la justice n'a pas encore tranché sur la demande de non-lieu de la part des avocats des deux joueurs, laissant la plaignante dans l'incertitude, mais jamais sans espoir.